Pierre Ech-Ardour présentera son dernier recueil poétique le 2 avril prochain dans le cadre des rencontres des Automn’Halles.
Carole l’amour tambour battant, poésie, éditions les Poètes français, mars 2022
C’est une voix singulière qu’il faut savoir écouter pour en apprécier les nuances « un monde à l’orée de la perception » – pour reprendre les mots mêmes du poète. François Szabó, lecteur passionné de poésie dans toutes les langues de la planète, nous livre des textes qui pourraient faussement sembler légers, éthérés, et en fait ce sont de bien délicates broderies tissées avec « la ferveur / De chaque instant [avec laquelle] […] se définit le monde offert / A capter la goutte dans la lumière ». L’amour est le sujet majeur de la poésie, et c’est lui, bien sûr, qui préside à ce fin travail de tisserand. Ainsi François nous montre à nouveau que « La poésie est contagieuse ô combien / Aucun barrage contre son pacifisme / Elle désarme interroge questionne ».
Lisons et relisons ces lignes limpides, et peu à peu jaillira l’enchantement, au-delà du « labyrinthe du dicible » le texte s’ouvre sur l’infini, « C’est acquiesçant et ardent / Que le parcours s’enlumine » et nous réalisons avec une certaine griserie que « tout poème contient un cosmos ».
(Jean-Frédéric Brun)
Découverte de la saveur du sel de la vie à travers la poésie de Luminitza C. Tigirlas invitée par l’association de lecteurs Les Collecteurs. Entretien et lectures.
L’association Les Collecteurs s’associe au Gazette Café pour accueillir cette autrice libératrice.
Saisons de lagunage, poésie, éditions unicité, mars 2022
préface : Marie Vermunt / photographie de couverture : Emmanuel Tecles
Stéphane Amiot porte au fond de lui-même ces paysages qui ont fini d’être fleuve et qui ne sont pas encore mer. Sa plume trempée dans l’écume des souvenirs dessine le regard du lecteur sur les paysages de Saintonge, flottant parmi les goélands /à l’échancrure des dunes, jalonnés d’ajoncs, ces hautes jambes d’herbes/Tressées de lumière.
Plus loin, au large, une île sculpte l’océan, Autre tentacule continental / Aile / Remords de terre / Qui s’isole et s’insule. Des images, singulières, puissantes, émergent des flots. Les arabesques des mots moutonnent à marée montante, Une écriture des marées qui nous apprend la geste funambule du mort et du vif.
Stéphane Amiot tapisse le jusant, de ses paysages intérieurs sous l’aubier de lune. Ce recueil est une invitation des sens pour écouter car Tout chante sous le voile du silence. (extrait de la préface)
FRAGMENT
toi qui marches comme on prie
dans le silence et la fraternité des gouffres
qui vas traversé de folles déroutes
enfrichant de chaque pas le chemin
dans le genêt des escapades
tu éprouves l’apesanteur des sèves
toi qui marches contre la canicule
et ses cigales clouées à l’écorce des arbres
tu sais que longue
est la traversée des pleurs
parmi le saintbois et ses semis hallucinés
qui vouent nos soifs aux cimetières du vent
tu sais la litanie des défaites
les cris repris par les sables
les enfances jugulées
et les bras perdus à étreindre la boue
toi qui marches sur la tombe des pins
tu sais que vivre n’a qu’un temps
que nous sommes tous
des oiseaux sacrifiés
au pèlerinage des flots
mois de mars, Printemps des poètes
Janine Teisson lira des poèmes inédits ou extraits de ses recueils
Icare mon amour, Renaître et Au clair de la nuit.
Sa poésie nous dira les fêlures, l’enfance, le temps qui passe, l’amour, la beauté et la douleur du monde, l’écriture vitale et la mort et l’humour.
eau prisonnière, poésie, Jacques André éditeur, janvier 2022
Les poèmes de ce livre ajourent les instants de métamorphose lorsque les mots libèrent une eau prisonnière, l’eau qui nous vient à la bouche avec le goût de vivre. Parfois inhibée, exclue de la mémoire, séparée dans l’écluse imaginaire du temps, c’est aussi l’eau de la soif d’amour et de l’attente ineffable.
Se tenant sur un sol incertain, un corps s’étire vers la lumière qui nous fait espérer à travers un don de parole : des embouchures apatrides / attendent tes lèvres / pour souffler la fin de l’exode.
EXTRAIT (page 26)
Personne ne surgit
à l’heure visqueuse
lorsque la fumée défriche ton seuil
Tu feins une posture incertaine
et la chute te ravit secrètement
La trajectoire se relie
à un champ magnétique en jachère
Tu confies soif et lévitation
à une ancolie
si étrangère aux allégresses
Langue d’eau aurifère du Languedoc, éditions de la Nouvelle Pléiade, décembre 2021
Il s’agit d’un petit recueil poétique, promenade amoureuse tout au long du Lez, hymne à la vie, au printemps, à la lumière du Sud. La nature y est convoquée autant que l’amour y est célébré. Tendre et calme douceur, vive et souriante exaltation, ce livre est ce pas en avant vers l’autre qui guide nos actes.
EXTRAIT 1
Mais court déjà Lez
Pressé vers son destin
L’eau qui blanchit d’écume
Mère de perle
Ta splendeur
Ta somptueuse présence
Dans le flot
Délicates pensées
Sur le miroir de l’eau
EXTRAIT 2
Le ciel dégagé de
Toute incertitude
Voie inouïe
Pour notre amour
A la fenêtre ouverte
Au soleil
Ne répondra jamais
Le nuage noir de pleurs
Chassé par l’anticyclone
De la sereine passion
mercredi 20 – 15h30 – 226 éditions Les2Rives
jeudi 21 – 15 h L’Amourier – 208 / 16 h Les2rives – 226 / 18 h Lanskine – 610
vendredi 22 – 14 h Lanskine – 610 / 15h L’Amourier – 208
samedi 23 – 14 h Le Réalgar / 15 h L’Amourier/ 16 h (sous réserve) La lucarne des écrivains / 17 h Potentille
dimanche 24 – 14 h Lanskine / 15 h L’Amourier / 16 h Potentille / 17 h (sous réserve) La lucarne des écrivains
on pourra aussi le retrouver sur les stands de Atelier des Grames, Jacques Brémond, Propos2éditions et Les Carnets du Dessert de Lune