eau prisonnière, poésie, Jacques André éditeur, janvier 2022
Les poèmes de ce livre ajourent les instants de métamorphose lorsque les mots libèrent une eau prisonnière, l’eau qui nous vient à la bouche avec le goût de vivre. Parfois inhibée, exclue de la mémoire, séparée dans l’écluse imaginaire du temps, c’est aussi l’eau de la soif d’amour et de l’attente ineffable.
Se tenant sur un sol incertain, un corps s’étire vers la lumière qui nous fait espérer à travers un don de parole : des embouchures apatrides / attendent tes lèvres / pour souffler la fin de l’exode.
vers le site de l’éditeur
EXTRAIT (page 26)
Personne ne surgit
à l’heure visqueuse
lorsque la fumée défriche ton seuil
Tu feins une posture incertaine
et la chute te ravit secrètement
La trajectoire se relie
à un champ magnétique en jachère
Tu confies soif et lévitation
à une ancolie
si étrangère aux allégresses