épiStellaires, un recueil de Pierre Ech-Ardour

épiStellaires, poésie, Editions Phloème, mai 2023
illustration de couverture : encre de Jean-Marc Barrier

 

« épiStellaires » est ce battement, cette trame discrète où s’orfèvre le poème ; chaque mot porte le dépli d’une pensée poussée à l’orbe du confin. L’écriture, jouant de sa lumière et de sa contre lumière, laisse doucement à l’entente la palpitation du froissement et du défroissement des mots, maintenant perpétuels leur vastité et leur respir. Ce sont dans ces amples et discrètes variations que la parole trouve son surgissement de visage, cette force particulière d’être elle-même l’envol de ce qui d’un coup se dévoile à la vue et à la pensée et aussitôt se dérobe, insoluble. Et si se laisse saisir par la peau que donne la traverse des langues, des souffles terrestres, des sensualités et des mémoires d’une certaine intimité, « épiStellaires, » est une voix portée, une entière adresse à l’humain et à son tremblement d’infinité.

 

EXTRAITS

Depuis l’ombre qui accompagne l’apparent mutisme des arbres, abondent avec la semblance de ta voix cristallines les nuits apaisées. Palpable et visible émane buccale et lumineuse la musicalité de nos silences. Ici nommer les sens éveille leur résilience.

 

Déceler par la lumière de tes yeux l’envol du cœur
serein dévisager de tes apparaissances la couleur
en le don du regard farde le khôl miroité le ciel

À pleine bouche avec partage d’allègre élégance
épousent fusionnels nos souffles les mots
abstraites fissures en écho de nos utopies

Au capiteux vent bleu fleurant ta chevelure
odorante oint l’aurore graciles tes épaules
d’aromales étoiles comme parfum d’existence

Court joueur le rêve sur les ridules de ton teint
harmonique effleurement d’innés linéaments
amadoue nos frémissements la succulence

De l’emmiellé suc du fruit de songeurs déserts
inéclose appétence à te boire en plénitude
goûte nu mon inavoué baiser levantines tes lèvres,

Lire la suite…

La intuición del agua, L’intuition de l’eau ou Panta Rhei, de Nicole Barromé

La intuición del agua, L’intuition de l’eau ou Panta Rhei, poésie bilingue, espagnol d’Argentine – français, Editorial Leviatan, Buenos Aires
avec 10 photochimères de Hugo Heredia

 

/ Panta Rhei / attribué à Héraclite signifie « Tout s’écoule » dans le sens de « Tout passe, tout change ». / Dans les mêmes rivières, nous entrons et n’entrons pas, et sommes et ne sommes pas (les mêmes) /…

Avoir l’intuition et la force de l’eau, s’écouler et pénétrer le moindre interstice pour créer, générer, vivre.

 

article dans La Gaceta,San Miguel de Tucuman, Argentine, pour le 19e Mai des lettres

 

 

EXTRAIT – On Voudrait

… et les si permettent d’attendre en suspens

que la réalité soit en une vision agrandie
la forme phare du désir

le meilleur instant

séparation ou union
au détour d’une rue

au cœur d’un parc
le silence

la conjecture pressée d’exister
parfois avec des lignes molles

appartenant aux zombies
avec l’incertitude de la métamorphose

en peut-être rien
où se profilait l’heure exquise

ou berçant le miracle
au commencement de l’ère du Verseau

Hommage au poète marin-pêcheur Alain Jégou par Jean Azarel, à Nîmes le 11 mai 2023

A l’invitation de Denis Lanoy et de son équipe, Jean Azarel rendra hommage à son frère de mots disparu il y a 10 ans.

jeudi 11 mai à 19 h
Maison des Littératures à Voix Haute
26 rue de la République – Nîmes

 

Lecture des extraits : Passe Ouest / Ikaria LO ( Ikaria le nom de son bateau, LO pour Lorient son port d’attache), Comme du vivant d’écume, Papy Beat Generation co-écrit avec lui et Lucien Suel.

Alain Jégou était un routard des mers, poète et auteur de polars, défenseur des pêcheurs bretons et de tous les « damnés de la terre », ami du poète cheyenne Lance Hanson et de Claude Pélieu. Il avait les embruns dans le cœur et la plume.

« Le vent propage sa hargne dans le ciel malléable, sème sa zone, violente l’espace et secoue le pucier des ondées lunatiques…Faut bouger, trépigner, piétiner, sans jamais relâcher, souffler sur ses doigts gourds pour éviter l’onglée, coller son dos à la cloison du tuyau d’échappement, ses arpions sur le panneau moteur et ses pensées dans le confort de quelques souvenances fondantes. »

François Szabó lit le poète catalan Antoni Tàpies-Barba, Maison de la Poésie à Montpellier, 3 mai 2023

François Szabó lira « L’écrivain », un texte d’Antoni Tàpies-Barba, poète catalan

mercredi 3 mai 2023 à 18h

En attendant 10 jours en mai/la Comédie du Livre – Maison de la Poésie Jean Joubert 

traduction en français de François Szabó

François Szabó lit le poète macédonien Eftim Kletnikov, Maison de la Poésie à Montpellier, 26 avril 2023

Lecture en français par François Szabó du recueil

Sous les paupières de Dieu de Eftim Kletnikov (traduit du macédonien)

 

mercredi 26 avril 2023 à 18h

En attendant 10 jours en mai/la Comédie du Livre – Maison de la Poésie Jean Joubert 

Maison de la Poésie Jean Joubert
78 avenue du Pirée 34000 Montpellier

 

INCONSCIENT & RÉVERBÉRATIONS POÉTIQUES – Séminaire de Luminitza C. Tigirlas, Gazette Café, Montpellier, 15 avril 2023

Dialogue de Luminitza C. Tigirlas, poète et psychanalyste à Montpellier, avec Lili Frikh, poète, à partir de ses livres.

 

Entrée libre

Inscription préalable auprès de Luminitza Claudepierre Tigirlas : luminitza.tigirlas@gmail.com

 

Observations pour un futur carnet tératologique, de Stéphane Amiot

Observations pour un futur carnet tératologique, prose poétique, Encres Vives, décembre 2022
Illustrations Sophie Moulinneuf

Nous avons tous dans nos livres de peau des lignées de chimères, à peine ossifiées, respirant sous des eaux rémanentes, nouées à nos muscles comme une poussière de bataille, l’écho des combats passés et perdus.

Laissons advenir les défaites, accueillons les surgeons de la contingence, les monstres, en nos terres, pour une nouvelle alliance.

 

(émission avec Christian Saint-Paul Les Poètes du 07 février, sur Radio Occitanie)

 

 

 

EXTRAIT

Les monstres s’accumulaient contre les ponts, colonisant les arches, happant les lampadaires comme des lucioles de printemps.

Les berges suintaient de leurs mues huileuses où se noyaient les enfants du soir.

On s’enferma dans les palais surplombant la Garonne. Sur les terrasses aériennes on dînait aux spasmes du fleuve qu’épousaient d’immenses siréniens de glace carénés de moraines. On ne vit pas les marelles s’enfoncer dans la vase ni les cours endormir les derniers cris.

Les rires capitulèrent, les quais pourrissaient comme des figues, les digues se faisaient l’écho d’avalanches.

Le Dôme du Capitole disparut un matin.

Au crépuscule des fêtards caressaient encore son sein rose.

Les rues amphibies glissèrent leurs pavés dans les limons rouges de la mangrove des Filtres.

 

Rencontre avec François Szabó | Gazette Café, Montpellier | 18 février 2023

François Szabó invité par la délégation occitane de la Société des Poètes Français

autour de son recueil Poésie Chirale, Cap de l’Étang Éditions, 2022

 

samedi 18 février 2023 de 14h30 à 17h30

Petit théâtre du Gazette Café, 6 rue Levat Montpellier

Poète, auteur de plus cinquante recueils écrits en français, américain, catalan, castillan, russe et italien – membre : de la Société des Poètes Français, Poètes sans Frontières, Maison de la poésie Jean Joubert… Le recueil de poèmes Poésie Chirale de François Szabó est un ensemble cohérent et délicat, d’une exigeante vision et d’une fertile imagination, c’est aussi une somme poétique, un parcours onirique, une voie merveilleuse dans le concert des œuvres de la planète et la résultante d’une passion ininterrompue pour les arts du verbe et de la représentation. Ce qui ne cesse de bruire est la permanence de la tendresse, ressac infini de la passion et horizon sans nulle fin.

(entrée libre)

Infos : Christian Malaplate 0681076141

Présentation et lecture d’Anne-Marie Jeanjean | festival Les Mots Parleurs | Bélarga 6 février 2023

Présentation de la poète Anna Akhmatova par Anne-Marie Jeanjean

6 février 2023 à 18h à la bibliothèque de Bélarga (Hérault)

 

une présentation qui sera suivie d’une lecture par l’équipe TPVH (Théâtre Populaire de la Vallée de l’Hérault)

 

Casse-tête, d’Anne-Marie Jeanjean

Casse-tête, poésie écriture visuelle, éditeur Plaine page, collection Les Oublies, mai 2022

 

Enfance, société, faits constatés pas tout un chacun, tout est sombre. Malgré tout, l’incitation de la fin tente d’autres perspectives.

NOTE : À la plupart des textes dactylographiés en page de gauche correspond la version visuelle en page de droite. Et ici,  « visuel » ne signifie pas « joli »… ou illustration. C’est une façon d’exprimer, prolonger la révolte, susciter la réflexion « sans sacrifier son intégrité esthétique et intellectuelle » (comme l’affirme Orwell) ; c’est inlassablement ce que je tente de faire par des approches différentes.

 

une critique de François Huglo à découvrir ici