Étiquette : poésie
L’âme en selle, d’Anouk Journo
L’âme en selle, poésie, éditions L’AMagie, décembre 2024
Illustrations Meichelus
Recueil de poésie associant poèmes d’Anouk Journo et peintures ou photographies en noir et blanc, stylisées par Meichelus.
Des poèmes écrits dans un esprit « haïku » : courts, denses, intenses, en miroir des saisons, au gré de voyages… en caravane avec chien et chat. Une « van-life » inspirante, calme et pourtant emplie d’aventures au quotidien dans les regards portés sur la nature, les animaux, les hommes et femmes que rencontrent les auteurs.
Lire la suite…Une amitié avec le monde, récital poétique de François Szabó | Montpellier, 17 décembre 2024
Rencontre proposée par l’Association Les Collecteurs Montpellier dans le cadre des Rencontres Poésie Gazette Café
Lectures de François Szabó
La Poésie est du domaine du don, c’est l’éclat persistant du mot, c’est l’épreuve du feu de l’être, c’est la tendresse nichée dans l’être tout entier, c’est l’évidence même : l’amour et la poésie sont irréductibles et toujours réunis.
Lire la suite…Être en poésie (3) par François Szabó
article paru dans l’Étrave n°284, novembre-décembre 2024, une publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)
Être en poésie c’est également se soucier de contrainte et de liberté engendrée. C’est avoir une conduite réelle telle que celle de toute une vie de Louis Zukofsky acteur de l’Objectivisme américain ainsi que celle discrète de Lorine Niedecker avec son principe de « condenserie » qui lie toute son œuvre de poèmes issus d’objets documentaires, de la réalité bien concrète, de l’épuisement de lieux.
Partition musicale et présentation de la nature se mêlent afin d’affronter le réel. Cette exigence complète se fait en faveur du poème, le lecteur est convié à une connaissance transmise avec rigueur et totale dévotion. Rien n’est à moitié, tout est offrande;
La Poésie à l’épreuve du monde demeure ce qu’il y a de plus précieux et n’est pas toujours si courante et pourtant si indispensable.
Que dire, que faire ? Déjà être à l’écoute, préalable à toute création puis restituer artistiquement cette expérience vécue. Rien de plus nécessaire que d’éjecter toute vulgarité, ensuite accéder à la tendresse que seule une vie tendue vers cela peut transmettre.
Enfin être en harmonie reste le cœur du lieu en Poésie et ne jamais transiger afin de créer une œuvre aimante et tolérante, vive ardeur toujours réitérée.
Le Scarabée d’Or du Magnolia, de François Szabó
Le Scarabée d’Or du Magnolia, poésie, Cap de l’Étang Éditions, 21 octobre 2024
Réalisation de la couverture : Bruno Salgues
Édition : Monique‐Marie Ihry, Bruno Salgues
Crédits images : Famille Szabó, Gordon Johnson (États‐Unis), Yao Qiulian (Hong Kong)
Le Scarabée d’Or du Magnolia est une manière de faire perdurer l’existence du père Robert Szabó. C’est un itinéraire à suivre, une louange à poursuivre, un acte affectif pour combler le terrible manque à la suite de sa disparition. Les mots sont rares et parsemés de silence, les vers brefs et intenses résonnant dans le vide, une gravure en quelque sorte, une quête parsemant l’existence de repères indispensables : éloge de la vie, c’est toujours cet élan intact qui nous mène et demeure. C’est une reconnaissance et une gratitude qui nous permet de vivre encore.
TEXTURE 5, anthologie poétique 2024, 64 poètes dont Stéphane Amiot
Texture 5, anthologie poétique 2024, poésie, L’An Demain éditions, octobre 2024
64 poètes et artistes
Préface : Jacques Ibanès. Illustrations : Régine Bernot-Philippe
Il s’agit du 5ème opus de TEXTURE, Les Amis de Michel Baglin, regroupant 64 poètes et artistes réunis dans ce numéro pour célébrer la « poésie du quotidien ». Un thème cher à Michel Baglin.
Anomalies de l’humanité, de Jeremi Sauvage
Anomalies de l’humanité et autres histoires dérangeantes, nouvelles et poèmes, les Éditions du Désir, septembre 2024
Le fil rouge de ce recueil de 16 nouvelles est la question des « anomalies », des « aberrations », propres à notre monde, souvent en lien avec le milieu universitaire. Aux frontières du fantastique, de l’étrange et du bizarre, les textes sont tous en lien avec l’actualité d’une manière ou d’une autre. Les nouvelles sont présentées dans une progression alternant humour et dramaturgie, toujours aux carrefours des aspects étranges de nos vies et de nos sociétés, avec beaucoup d’intertextualité et de références à divers niveaux.
EXTRAIT (1ère page)
– Voilà pourquoi ceux qui ont survécu sont coupables. Ils sont des anomalies de l’humanité. Merci pour votre attention.
*
Mon nom est Ajna Singh et je dois écrire mon histoire car je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait, ni même si j’aurai un avenir. Je ne sais pas non plus comment réagira la partie de ma famille qui vit à Bricklane, London Tower Hamlets, et j’ai bon espoir que mes cousins restés à Delhi n’entendront jamais parler de ce que j’ai découvert récemment. Je vais soutenir ma thèse de médecine demain. Mais mon superviseur, après une longue hésitation, m’a fait comprendre que le huis-clos sera obligatoire, eu égard aux conclusions de mon travail. Aucune communication sur le sujet, pas de public, un titre large (Étude épigénétique chez les enfants atteints de leucémie myéloïde chronique), un résumé volontairement évasif…
Mes parents m’avaient prénommée Ajna en pensant que la Nature me doterait de ce fameux troisième œil du Chakra. Je ne suis pas certaine de bénéficier d’un don ou d’un pouvoir qui fait de moi une personne exceptionnelle, mais j’ai l’impression d’avoir toujours voulu être Médecin, d’aussi loin que je puisse m’en souvenir. Soigner, aider, comprendre… les trois préceptes de mon enfance. Quand on grandit à Bricklane, au risque de choquer une certaine bien pensance, je vous jure que l’on part avec un sacré handicap sur le plan de la réussite scolaire. Mais je garde comme motivation toutes les insultes que […]
Du Fol Amour à la Grâce, de Régine Nobécourt-Seidel
Du Fol Amour à la Grâce, poésie, éditions Constellations, juillet 2024
Encres et aquarelles sur papier de JAPA (Jacqueline Lou Pâris)
Amour, Fantaisie Humour vibrent à l’unisson dans les premiers poèmes du recueil. C’est « Aimer la vie », la chanter, la provoquer, dans une continuité du recueil précédent Eros en rit encore !
« Et puis la Grâce » invite à une redécouverte de soi, de l’autre. Les problématiques actuelles y sont palpables. Mémoire mêle Passé, Imaginaire, Conscience, Inconscience comme pour secouer en chacun de nous ces poussières d’étoiles qui font Vie et Lumière.
EXTRAITS
De la source à la mer
L’eau que j’ai bue dans tes paumes était toujours fraîche
L’eau que j’ai bue à ta bouche était source de mes rêves roses et bleus
L’eau que je lape sur ta peau, sale le vert de mes nuits
L’eau qui s’évapore de nos corps nous emporte toujours trop loin
Mais c’est l’eau de mes larmes qui dessèche mes joues
Qui assèche mon cœur et a noyé mon bonheur
Éteint le feu de mes yeux
Quand dans l’eau putride de marais fangeux
Des amours sans lendemains
Tu as définitivement perdu ton âme.
Il paraît que c’est l’eau bénie par le prêtre qui lave
Tous les péchés de la Terre. Croire encore en elle !
Qu’importe tout cela aujourd’hui
Puisque je n’oublierai jamais l’eau du fleuve de mon enfance
Eau douce-amère tant lourde du passé.
Eau si lourde de mes ancêtres
Eau, dernier berceau de tant de jeunes hommes
Ô tous ces hommes venus du monde entier, tous ces sangs mêlés
Ô fleuve tranquille qui a bercé mes peines, recueilli mes chagrins au chanvre de
tes berges
Ô fleuve qui a guidé mes premiers pas et donné sens à ma vie
Ô fleuve tu couleras jusqu’à mon ultime nuit en mes veines au sang trop rouge
Jamais je ne t’oublierai, crois-moi, parce que toi tu es Amour, le vrai !
Les Amoutous, de Pierre Ech-Ardour
Les Amoutous, recueil de poésie, L’An Demain éditions, juillet 2024
illustrations Christine Puech
Ce recueil est une allégorie de l’Étang de Thau aux féminines et spatiales transmutations. Il témoigne de mon amour pour ce site localisé au lieu-dit les Amoutous sur la commune de Mèze et est dédié à mes lagunaires amours.
EXTRAITS
S’épanouit ton visage
à l’orée du ciel,
me porte ton sourire
sur le nœud coulant
d’une amarre à tes lèvres,
pour apaiser la soif du baiser
secrète irrigue l’eau le feu
du sable au pied de mon exil
Me ramèneras-tu
depuis les apothèmes
de tables à la berge
balayée de passion
où loué le Vivant
abreuve tes paroles ?
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Sur la ronde de lumière
s’estompent mes mots
nourris de Magistrau *,
dans la langue du silence
inexprimable le temps
féconde une parole
Contre le vent un peu plus
chaque jour point du nadir
ivre l’obscur œil d’exode
Qui parle ainsi à ton visage entiché ?
* Magistrau : Vent de terre, soufflant de Nord-Ouest.
Ramenez-les à la maison, de Pierre Ech-Ardour
Ramenez-les à la maison, poèmes, collection Étincelles du Levant, éditions Levant, juin 2024 (illustration Ruban Jaune)
Après l’ignominie terroriste du 7 octobre 2023, Pierre Ech-Ardour a participé du 25 février au 8 mars 2024 à une mission volontaire organisée par l’Association Générations Gamzon. Cette mission s’est déroulée au centre éducatif de Nitzana, tout près de l’ancienne cité nabatéenne, située dans le sud-ouest du désert israélien du Néguev près de la frontière égyptienne.
Il est présent à Tel Aviv sur la Place des Otages avec familles et sympathisants. C’est pour se rapprocher des vivants, car les otages sont bien de ce monde, qu’il a pris l’initiative du présent recueil pour témoigner que les otages sont toujours vivants. Ce recueil leurs est dédié. Il exprime une expérience inoubliable d’un présent tragique qui ne peut être oublié : Am Israël Haïm ! עַם יִשְׂרָאֵל חַי. « Le peuple d’Israël vit ». Le jour arrivera, parce que nous avons foi en la vie et l’espoir, et nous pourrons apprendre à dialoguer.
EXTRAITS
Ne plus connaître le monde
du trésor maintenant morcelé,
intime ronge le désastre
matinales vos ombres arrachées
Vers l’ailleurs des poussières
aux regards malfaisants
tendues sans obole implorent
vos mains un retour,
se nouent souffrances et destins
en la spirale d’espérance
et soufflent sur le malheur
la cruauté et vos blessures
Enfants de la Terre promise,
dans le suspens du dénouement
brûle l’effroi vos innocences
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Comme un poème écrit au mur
chaque aube prononce une syllabe,
étire le temps de tous les instants,
comme si rien ne se passait
en l’infinie déchirure des jours
Seule mutique la musique
clôt son cercueil de lumière
Renaîtront à Reïm[1] et en Israël
multiples des Tribe of Nova
quand tous nous danserons !
[1] Lieu où se déroula le festival de musique Tribe of Nova, où 364 personnes furent le 7 octobre 2023, assassinées par les terroristes du Hamas. Sur les champs où les victimes ont été massacrées, sont depuis plantés des arbres avec la photo d’un défunt posée au pied de chaque arbre.