Régine Nobécourt-Seidel, invitée de Christian Malaplate | petit théâtre Gazette Café, Montpellier | 19 avril 2025

samedi 19 avril 2025 de 14 h 30 à 17 h

Gazette Café, 6 rue Levat à Montpellier – Entrée libre –

Une vie consacrée à la littérature, l’écriture, la transmission et au partage.

Voilà ce qui définit véritablement l’autrice Régine Nobécourt-Seidel. Énumérer ses récompenses, ses distinctions, ses œuvres ne dit pas la femme engagée qu’elle est depuis qu’elle sait penser. Elle porte haut ses origines prolétaires qu’elle revendique, sachant bien que l’ascenseur social a ses limites surtout quand on naît fille et de plus orpheline trop tôt. C’est dans sa quinzaine d’ouvrages édités depuis 2011 qu’elle puisera les textes qu’elle livrera à votre écoute sans prétention aucune. Un parcours, une évolution. La vie n’est pour personne un long fleuve tranquille et derrière le sourire, la joie de vivre communicative affichée de plus en plus souvent depuis la rupture épidémique de 2019, il y a comme pour toutes les femmes, les failles, les doutes, les découvertes et toujours l’Amour. Féminité toujours revendiquée et défendue.

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Bourgeonna l’aube en le miroir du temps, de Pierre Ech-Ardour

Bourgeonna l’aube en le miroir du temps, poésie, Collection Encres Blanche n° 841, éditions Encres Vives, mars 2025
Illustration : « Porte Sud », gravure de Pascale Goëta, 14 x 18 cm, épreuve d’artiste, 2022

Poésie dédiée à la grâce d’une aube dessinée à l’encre noire.


 

EXTRAIT

Il est temps que la pierre se résolve enfin à fleurir, Paul Celan
extrait du poème « Corona », recueil « Mohn und Gedächtnis »
(Pavot et mémoire, 1952)

Sous le masque des songes, face à la bouche de l’aube, sur l’écorce de nos mots, parmi les semences d’aurore, délestera le temps l’errance par les portes de la nuit : à chaque mot son antre de silence, son alliance aux déchirées paroles.

Harponnés l’un au cœur de l’autre, nos corps n’étaient qu’un. Fardeaux d’aphonie mordorée d’habit de lumière, affublés de peau légère, au regard du jour, nous étions « étoile. »

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Du gris miroir d’air, au moment où s’ouvrira interminable méandreux le chemin, avec l’obstination de l’éphémère aube diluée, au plus près du bord de faille, avec le silence de nos prières, se clapira la sanctification de l’amour.

A l’ombre de ton visage respire le bouquet du ciel comme une langue à ma rencontre. Précieuses les pierres de tes mots émoussent le vent. Éclot tapie ta voix nomade à la cime du temps.

Pire est la mer que les déserts !, de Pierre Ech-Ardour

Pire est la mer que les déserts ! , poésie, éditions Domens, mars 2025
Photographies : Anthony Jean
Avant-propos de Jean-Claude Gayssot, ancien ministre, ex-Président du Port de Sète. Préface de M. Jean-Pierre Lacan, SOS Méditerranée, vice-président du Parlement de la Mer Occitanie.

Le recueil est dédié aux migrants de Méditerranée centrale et rend hommage à SOS Méditerranée.

Chaque poème est suivi d’un bulletin météorologique situant géographiquement le lieu en regard d’une carte présente dans l’ouvrage.

Présentation du recueil le mercredi 26 mars à partir de 17h30 à la Maison Régionale de la Mer Occitanie à Sète, 2 quai Philippe Régy.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Inscription obligatoire via : pireestlamerquelesdeserts@gmail.com
 

EXTRAIT

(Poème)

Suspendu à l’ordre d’embarquer
léché d’écume et d’ombres sanguines
jeté en l’incandescence de souffrance
épanche le vent le sang d’émigrés soleils

Ici repose lapidée la nuit
sans terre
graine de semaille 

De bouches gorgées de douleurs
ombilical exode étoilé d’errements
arraché à la terre pour cette noire mer
pèse le fruit d’expatriées racines

Ici repose lapidé l’oubli
sans repaire
ramille d’opacité

Vespérale échappée démente
lors du sommeil d’astres dérobés
désormais entrelacé au cou d’avancée
au galop du pouls point migrant le pas

Ici repose lapidée l’ombre
sans asile
fétu d’éclipse  

Bulletin météorologique :
Ciel voilé. Pas de précipitations. La fiabilité de la situation est bonne.

(Poème)

Au jour du massacre
enfouis en la terreur
à l’ombre d’une barque
vous prîtes la mer

Brûlent en ce théâtre
les écluses célestes
Du fond de cale devant
l’immensité des eaux
tanguées de l’abîme
aucune colombe lâchée
vers une terre en vue
ne vous revint messagère

Ensanglantée la mer
et croulant le ciel
du sursaut d’idées noires
sous l’aile de l’espoir
tendue la main
secourut l’arche 

Délivrée du déluge
engluée en les replis
d’asile administratif
de centres de rétention
vous précipite la fuite
en l’immonde ténèbre    

Bulletin météorologique : Cette nuit à Licata [1], larges éclaircies prédominantes. Pas de précipitations. La fiabilité de la situation est excellente.

[1] Ville de Sicile édifiée en bord de mer, Province Agrigente.

Numineuse imprésence, de Pierre Ech-Ardour

Numineuse imprésence, recueil de poésie, éditions Levant, janvier 2025
avec le soutien de Sète Agglopôle Méditerranée.
Illustrations Hadassa Wollman (Tel Aviv – Israël)
 

Tome II de la trilogie. Dans sa séquentialité, comme en sa propre essence, chaque poème évoque l’amour de l’aimée, son absence, la poésie, la renaissance, la lumière et ses métaphores, la disparition et l’innommable. L’absence caractérise « l’imprésence ». Elle outrepasse les contours de son entendement et incarne l’inenvisageable engouement intime. Elle figure en outre la présence, l’invisibilité dédaléennes de la Lumière et du Mystère. Mots et voix se révèlent exigences pour se réconcilier au monde. L’écriture est l’ascèse qui incite le poète à vivre et à revisiter l’authenticité dévolue à ciseler l’insaisissable.

EXTRAIT

Sous les vestiges d’oblongues fissures où effleure un amour la peau des limites d’intimes espaces, tu habites soudain le palais du Cantique.

En ces temps refleurit
sur la ville de Lumière
la relique de ta voix

Voici le nom qui te
désigna fiancée par
bienveillant dessein
aux ruines rebâties
brusquées en la poussière
sans répit de remparts 

Jusqu’aux confins
de la terre et du ciel
retentit du pied de
tes sentiers à leur cime
une paix en tes murs
et tes indélébiles temples

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L’âme en selle, d’Anouk Journo

L’âme en selle, poésie, éditions L’AMagie, décembre 2024
Illustrations Meichelus

Recueil de poésie associant poèmes d’Anouk Journo et peintures ou photographies en noir et blanc, stylisées par Meichelus. 

Des poèmes écrits dans un esprit « haïku » : courts, denses, intenses, en miroir des saisons, au gré de voyages… en caravane avec chien et chat. Une « van-life » inspirante, calme et pourtant emplie d’aventures au quotidien dans les regards portés sur la nature, les animaux, les hommes et femmes que rencontrent les auteurs. 

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Une amitié avec le monde, récital poétique de François Szabó | Montpellier, 17 décembre 2024


Rencontre proposée par l’Association Les Collecteurs Montpellier dans le cadre des Rencontres Poésie Gazette Café
Lectures de François Szabó

La Poésie est du domaine du don, c’est l’éclat persistant du mot, c’est l’épreuve du feu de l’être, c’est la tendresse nichée dans l’être tout entier, c’est l’évidence même : l’amour et la poésie sont irréductibles et toujours réunis.

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Être en poésie (3) par François Szabó

article paru dans l’Étrave n°284, novembre-décembre 2024, une publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)

Être en poésie c’est également se soucier de contrainte et de liberté engendrée. C’est avoir une conduite réelle telle que celle de toute une vie de Louis Zukofsky acteur de l’Objectivisme américain ainsi que celle discrète de Lorine Niedecker avec son principe de « condenserie » qui lie toute son œuvre de poèmes issus d’objets documentaires, de la réalité bien concrète, de l’épuisement de lieux.

Partition musicale et présentation de la nature se mêlent afin d’affronter le réel. Cette exigence complète se fait en faveur du poème, le lecteur est convié à une connaissance transmise avec rigueur et totale dévotion. Rien n’est à moitié, tout est offrande;

La Poésie à l’épreuve du monde demeure ce qu’il y a de plus précieux et n’est pas toujours si courante et pourtant si indispensable.

Que dire, que faire ? Déjà être à l’écoute, préalable à toute création puis restituer artistiquement cette expérience vécue. Rien de plus nécessaire que d’éjecter toute vulgarité, ensuite accéder à la tendresse que seule une vie tendue vers cela peut transmettre.
Enfin être en harmonie reste le cœur du lieu en Poésie et ne jamais transiger afin de créer une œuvre aimante et tolérante, vive ardeur toujours réitérée.

Rencontre et lecture poétique de Danielle Helme, invitée des Collecteurs | 19 novembre à Montpellier

À la découverte de la poésie discrète et nuancée de Danielle Helme

une rencontre proposée par l’Association Les Collecteurs dans le cadre des Rencontres Poésie du Gazette Café (Montpellier)

entretien mené par François Szabó

lecture de Danielle Helme

 

Le Scarabée d’Or du Magnolia, de François Szabó

Le Scarabée d’Or du Magnolia, poésie, Cap de l’Étang Éditions, 21 octobre 2024

Réalisation de la couverture : Bruno Salgues
Édition : Monique‐Marie Ihry, Bruno Salgues
Crédits images : Famille Szabó, Gordon Johnson (États‐Unis), Yao Qiulian (Hong Kong)

Le Scarabée d’Or du Magnolia est une manière de faire perdurer l’existence du père Robert Szabó. C’est un itinéraire à suivre, une louange à poursuivre, un acte affectif pour combler le terrible manque à la suite de sa disparition. Les mots sont rares et parsemés de silence, les vers brefs et intenses résonnant dans le vide, une gravure en quelque sorte, une quête parsemant l’existence de repères indispensables : éloge de la vie, c’est toujours cet élan intact qui nous mène et demeure. C’est une reconnaissance et une gratitude qui nous permet de vivre encore.

TEXTURE 5, anthologie poétique 2024, 64 poètes dont Stéphane Amiot

Texture 5, anthologie poétique 2024, poésie, L’An Demain éditions, octobre 2024
64 poètes et artistes
Préface : Jacques Ibanès. Illustrations : Régine Bernot-Philippe

 

Il s’agit du 5ème opus de TEXTURE, Les Amis de Michel Baglin, regroupant 64 poètes et artistes réunis dans ce numéro pour célébrer la « poésie du quotidien ». Un thème cher à Michel Baglin.