Rencontre-lecture avec Françoise Renaud, salon du livre Anduze, 22 août 2019

Premier salon du livre d’Anduze : un événement pensé et organisé par Frédéric Quinonero en hommage à Michel Jeury
avec le concours de la municipalité d’Anduze

A 15h j’y donnerai une rencontre-lecture autour de mon dernier roman Retrouver le goût des fleurs : paysages cévenols, quête du lieu, beauté du monde

Michel Jeury, de Joëlle Wintrebert

Michel Jeury

Nous avons reçu ce matin, 10 janvier, une très mauvaise nouvelle : notre ami Michel Jeury, qui souffrait depuis quelque temps de graves problèmes cardiaques, est décédé hier, en fin d’après-midi.

Michel avait été l’un de nos adhérents de la première heure.
Né en 1934, en Dordogne, il s’était fait connaître, au début des années 70, par des romans d’anticipation (Le Temps incertain, 1972, Soleil chaud, poisson des profondeurs, 1976, Le Territoire humain, 1979, pour ne citer que ceux-là sur les 42 romans parus) qui devaient marquer d’une empreinte formidable le monde de la science-fiction.
Michel était aussi un nouvelliste. Il a écrit une bonne centaine de nouvelles.
Au bout d’une carrière fructueuse et couronnée par les prix les plus prestigieux, il abandonnait la science-fiction qui ne lui permettait pas de nourrir sa famille pour se consacrer à la littérature de terroir, avec un succès considérable dès la publication de son premier roman dans ce genre : Le Vrai Goût de la vie, 1988, prix Terre de France/La Vie.
En 1995, son roman L’année du certif obtenait le prix Exbrayat, avant d’être adapté, dès 1996, à la télévision. Sa série sur l’école (tout comme ses essais sur cette question qui le passionnait) a été unanimement appréciée.

Récemment, Michel était revenu à ses premières amours avec un livre phare, May le monde, paru chez Robert Laffont en 2010, un chef-d’œuvre d’invention et de poésie couronné par le Grand prix de l’imaginaire 2011.
La maison d’édition « Les Moutons électriques » avait également rassemblé ses nouvelles d’anticipation dans le recueil La Vallée du temps profond (2007).
Et une importante exposition, « Entre futurs et terroirs », lui avait été consacrée en juin 2013, à Issigeac, ville où il a longtemps vécu et qui lui a dédié une rue.
L’auteur fourmillait d’idées et de projets. Hélas, la maladie a eu raison de lui.

Michel était un homme merveilleux, toujours disponible, toujours prêt à venir au secours de tel ou tel jeune écrivain qui sollicitait son aide et dont il pensait pouvoir lui servir de guide. Il y est parvenu, bien des fois.
Il a dispensé tant de conseils, et à tant d’entre nous ! Il aimait la rencontre et la discussion. Il va énormément nous manquer.

Pierre tombale imaginée par Michel Jeury en 1977

Presse :
Michel Jeury est mort
, article de Agathe Auproux, LivresHebdo, 12 janvier 2015

Pour en savoir plus sur Michel :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Jeury
http://www.noosfere.org/icarus/livres/auteur.asp?NumAuteur=36 (on y trouve les résumés et des critiques de tous ses livres de SF)
http://www.quarante-deux.org/les_Recits_de_l’espace/Michel_Jeury/ (pour lire ses nouvelles, en accès libre)
http://blog.jeury.fr

Illustrations : Portrait de Michel Jeury, ©Bruno Para, 2008 / Tiré du documentaire- fiction Opzone 24. L’écrivain avait prévu la date de sa mort en 1977 alors qu’il tournait ce docu-fiction qui décrivait Issigeac en 2050 comme une zone préservée. Il se terminait sur l’image d’une pierre tombale où l’on pouvait lire « Michel Jeury 1934-2015 ».