François Szabó lit le poète catalan Antoni Tàpies-Barba, Maison de la Poésie à Montpellier, 3 mai 2023

François Szabó lira « L’écrivain », un texte d’Antoni Tàpies-Barba, poète catalan

mercredi 3 mai 2023 à 18h

En attendant 10 jours en mai/la Comédie du Livre – Maison de la Poésie Jean Joubert 

traduction en français de François Szabó

La Traduction un jeu sérieux, un article de François Szabó

une contribution à « Les Poètes traduisent les Poètes » (Langues, frontières, poésie / Textes)
une thématique proposée par la Maison de la Poésie Jean Joubert Montpellier

 

Joca seria pourrait-on dire de la traduction comme de la poésie. La vraie transgression est la fidélité, mais quelle est-elle ? Est-ce sens, forme, rythme, musique ? Sachant que d’une langue à une autre, il n’y a souvent pas d’équivalence ni parfois des sonorités qui ne sont pas en commun. Alors il s’agit de transmettre, non pas des émotions, mais du sens propre à nous faire réfléchir et des images voire une vraie cinématique si le poème à traduire est conçu ainsi. C’est aussi vivre avec le poème, pour citer approximativement Christian Bobin : « Pour lire un roman il faut deux ou trois heures, pour un poème toute une vie ». C’est peut-être un peu excessif, mais pas vraiment faux.

Il me semble trois règles utiles voire indispensables :

  • Pratiquer ardemment et patiemment le poète et maturer les lectures
  • Au mieux rêver dans les langues d’écritures
  • Savoir faire des choix.

Traduire engage entièrement le traducteur. Il a une dette envers l’auteur comme un devoir vis-à-vis du lecteur. Il doit pouvoir renoncer ou repousser l’échéance de la fixation du poème traduit.
Un exemple édifiant des variantes possibles en traduction : le poème La Loreley de Henri Heine, publié par les éditions La Pionnière, en mars 2020, regroupe plus de quarante versions françaises du poème ! Elles ne s’éliminent pas les unes les autres : elles sont complémentaires.
Une question importante : l’édition plurilingue s’avère fort précieuse, au moins le poème en version originale et sa traduction : ne jamais sous ‘estimer le potentiel lecteur.

Savoir que rien n’est figé et que rien n’est perdu quand l’exigence est là.

 

Hommage à Pierre Torreilles, maison de la Poésie, Montpellier, 8 juin 2022

mercredi 8 juin 2022 à 18h30
Maison de la Poésie Jean Joubert
78 avenue du Pirée – Montpellier

à l’occasion de l’édition de l’ouvrage Pierre Torreilles

entretiens croisés et témoignages sur le parcours de ce libraire hors pair et les textes de ce poète exigeant avec Alain Derey (Sauramps), Jacques Guigou, Sébastien Robert, Jean-Frédéric Brun et François Szabó (auteurs), David Massabuau (éditeur Fata Morgana)

On écoutera à cette occasion Pierre Torreilles lire la strophe II de La Voix désabritée enregistré au Théâtre Quotidien de Montpellier (TQM) au début des années 80 par Jenny Szabó.

Lire la suite…