Le glas ou le tocsin, un article d’Yves Carchon

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 Ça y est, la médiocratie est en marche ! Pas seulement aux USA, mais en Europe avec les populismes qui gagnent du terrain. On le savait déjà. La honte de choc que représente Trump souligne d’autant nos lâchetés. En la matière, — mais qui ne le sait pas ? — la France n’est pas plus épargnée. Aux dernières nouvelles, le Front National est ouvertement appuyé par 35% de nos concitoyens… Et encore, sans compter les mutiques au nombre incalculable gagnés aux thèses de Marine, qui n’en pensent pas moins… Médiocratie alliée au populisme, c’est la cata ! Sous quelle forme se propage-t-elle ? Anti-immigration, xénophobie, homophobie, racisme, haine des élites politiques (qui, il est vrai, sont loin d’être brillantes…), nationalisme, protectionnisme… j’en passe. Mais pour autant, le populisme n’est plus rampant. Il plastronne et dirige la Hongrie, est influent en Suisse, gagne le Royaume-Uni, se déploie en Norvège, fait une percée au Danemark, s’installe aux Pays Bas, sous forme de lois portées par des partis légaux et reconnus (comme le parti nazi en 1933). En France, il semble que le terrain soit prêt pour faciliter l’ascension du FN. Les politiques qui se présentent ou se présenteront ont déjà fait faillite. La mésaventure advenue aux Clinton, qui ont usé littéralement les électeurs américains à cause de leurs frasques, tant financières que sexuelles, pourrait bien arriver à nos « élites » qui, déchirées, se dévorant entre elles, gauche et droite confondues, ne voient pas arriver l’ombre triomphante du populisme. Que faut-il faire ? Sonner le glas ou sonner le tocsin ? Je préfère le tocsin. Mais la France du haut peut-elle encore l’entendre ?