Simplification du statut fiscal des auteurs

une communication de Joëlle Wintrebert, 27 mars 2021

ActuaLitté

Il semblerait que l’on s’oriente vers une simplification du statut fiscal des auteurs.
Le ministère aurait confirmé que les auteurs pourront conserver la possibilité de déclarer l’intégralité de leurs revenus artistiques soit en BNC, soit en traitements et salaires.
Si cela s’avère, les auteurs qui n’en ont pas ne seront pas obligés d’avoir un numéro de Siret pour leurs revenus accessoires, contrairement à ce qu’indiquaient en décembre dernier plusieurs associations.

Cela correspondrait à la 4e mesure de l’aide prévue par Roselyne Bachelot, aide, rappelons-le, dont la tiédeur (en rupture avec le rapport Racine) n’a pas fait l’unanimité parmi les auteurs.

Mais ladite mesure vise simplement à la prise en compte de la diversité des revenus principaux et accessoires des auteurs, comme déjà validé dans le décret du 28 août 2020, relatif à ces mêmes revenus.

Illustration site ActuaLitté, 12/03/2021

Le Don des chimères, de Joëlle Wintrebert

Le Don des chimères, récit d’anticipation, Armada, octobre 2020
Illustration : Jean Mathias

Qui ne rêverait de rencontrer la créatrice des chimères, ces créatures fabuleuses dont la mue permet de récolter la fourrure ?
Idunn n’en éprouverait que du plaisir si on ne l’y avait contrainte. Quand vous devez élever seule votre enfant et que c’est une autiste, les propositions les plus détestables ne peuvent se refuser.
Vous ne manquez ni de talent ni d’énergie. Cela suffira-t-il pour triompher de l’adversité ?

 

EXTRAIT

Dès qu’elle retrouve le Fairmont Narbonne, Idunn perd l’assurance affichée plus tôt devant Karen Elysium. Son sentiment de culpabilité la tenaille. Qu’est-ce qui lui prend, de s’apprêter à livrer sa fille, un être sans défense, à ces folles égoïstes ? Et tu prétends plier pour la protéger ? Tu aurais dû envoyer la damnée présidente au charbon.

Elle gare la voiture et tire sa progéniture de l’habitacle, exaspérée de mesurer une nouvelle fois le poids qu’elle représente. Poids dans ma vie, poids au bout de mes bras, pense-t-elle en secouant doucement le corps inerte. L’enfant voit-elle seulement ce qui l’entoure ? Les étangs et la mer miroitant au soleil maintenant que la tempête a cédé ? Les tours du Palais des Archevêques, au loin, qui se dessinent, graphiques au-dessus du damier des tuiles de la vieille ville ? Entend-elle les mouettes inlassables crier dans le bleu cru du ciel ? Et les chauds arômes de résine, d’écorces et d’aiguilles qui proviennent du bois de pins d’Alep, les sent-elle ? Au moins, le changement radical de ses habitudes ne paraît pas l’angoisser. Les thérapeutes prédisaient une réaction majeure, elle ne s’est pas produite. Ou pas encore ?

Tatouages, chez Ours éditions

Tatouages, recueil de nouvelles, collection 22 222, Ours éditions, 2020 (2€)

 

Six auteurs ont tenu la gageure de composer une anthologie sur le thème du tatouage. :

Janine Teisson : C’était écrit !
Philippe Caza : Adagio Tatoo
Henri Lehalle : Changements dialectiques
Joëlle Wintrebert : La faim justifie les moyens
Pierre Hébrard : Quatre kanjis
Claude Ecken : Palimpseste de la douleur

 

22 222 c’est une collection de textes de littérature (noire, blanche, multicolore…) et d’essais en sciences humaines et sociales, chaque ouvrage tient sur une page A3 pliée en un cahier de 16 pages.
22 222 c’est le nombre de caractères que l’éditeur s’était fixé l’à l’origine pour la taille des textes de la collection mais un plan de bataille ne résistant pas aux premières secondes du combat, l’éditeur adapte en permanence la mise en page pour honorer les beaux textes qui lui sont confiés.

 

Présentation de l’ouvrage par Janine Teisson :

« Mon texte est le plus court, le plus gentil, et le plus rigolo. Les autres textes sont très forts. La nouvelle de Philippe Caza m’a émue comme chaque fois que la musique et le plaisir s’incarnent. Celle d’Henri Lehalle lui va très bien : une réflexion amusée sur les goûts qui changent, de génération en génération. Celle de Joëlle Wintrebert est magnifiquement horrible et féministe. Le texte de Pierre Hébrard est un douloureux paradoxe et Claude Ecken fait du tatoué un tableau vivant puis une nature morte, chatoyant des émotions d’une vie entière. Je vous assure que ces tatouages vont en profondeur! »

chez l’éditeur

 

L’enfant du lignage, de Joëlle Wintrebert

L’enfant du lignage, fiction, Ours éditions, septembre 2020

Quel ado serait prêt à se laisser confisquer son avenir ? Après la pandémie qui a décimé l’humanité, les survivants se sont rassemblés dans une enclave. La génétique s’est muée en arme aux mains de quelques-uns. Mais pour ceux qui résistent en secret, elle est une ressource. Combler les trous béants dans votre histoire vous permet de comprendre l’Histoire dont vous êtes issu.

 

EXTRAIT
Le principe du grand amour, c’est qu’il te conduit à suivre l’autre n’importe où, fût-ce en enfer.
Les jours ont passé. Dix fois, vingt fois, j’ai quitté l’immeuble que nous avions restauré puis colonisé sur les quais, et je me disais : cette fois, c’est la bonne, je trouve le courage de te dénoncer, pas question de rentrer.
Dix fois, vingt fois, je suis rentrée. Je ne t’avais pas dénoncé. Je m’enfermais entre mes quatre murs et je pleurais de rage. Te livrer m’amputerait d’une trop grande part de moi, il ne me resterait qu’à mourir. Et la vie m’est devenue précieuse depuis que je la sens frémir au plus profond de ce corps qui voudrait disparaître.
Par ailleurs, voir jour après jour le monde se dégrader autour de moi me désespère. Combien de temps leurs enclaves protègeront-elles les privilégiés ? Quand le sol qui vous fait vivre s’asphyxie, quand l’eau que vous buvez s’assèche, quand l’air que vous respirez s’empoisonne, la mort se profile.
À présent, Christo, je peine à ne pas te donner raison quand tu assènes : « Faut-il attendre pour agir que les guerres de l’eau deviennent en plus des guerres de l’air ? »

site Ours éditions

 

Partage des savoirs, atelier « Un corps pour porter un texte », 18 septembre 2019

Journée-bonheur chez Joëlle Wintrebert et Henri Lehalle qui ont accueilli chez eux ce partage des savoirs UN CORPS POUR PORTER UN TEXTE proposé et animé par Sylvie Léonard. On a tous joué le jeu, on s’est engagés sans réserve. On s’est mis en scène, on a bougé le corps, utilisé des objets insolites (sabre en bois, lanterne en osier, cadre de miroir, tissu, chapeau…), fabriqué un masque, ri, parfois souffert. En bref on a expérimenté. Des portes se sont ouvertes pour chacun et des espaces se sont libérés. La voix est venue, le texte a pris davantage de sens. Et puis on a parlé, échangé. En résumé on a beaucoup aimé ce jour de septembre hors du temps sous les grands pins dans l’antre tapissé de livres… (on a juste un regret, que d’autres n’en aient pas profité…) Lire la suite…

Auteurs en lecture en partance pour la Suisse

dimanche 19 mai 2019, de 11h30 à 13h
auditorium du musée Fabre, Montpellier

Auteurs présents : Raymond Alcovère / Jean Azarel / Marie Bronsard / Françoise Renaud / Antonio Rodriguez-Yuste  / Katharina Stalder /  Joëlle Wintrebert
(en savoir plus sur les auteurs ici )

Coordination et animation : Sylvie Léonard pour Autour des Auteurs

Musique : Guido Volpe, accordéon diatonique

L’opération Auteurs en lecture est coordonnée par Occitanie Livre & Lecture et l’association ADA. Elle est soutenue par la DRAC Occitanie et la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, en partenariat avec la Maison de la poésie Jean Joubert, l’association Cépages d’encre, la Métropole Montpellier Méditerranée, la Comédie du livre et le Musée Fabre. Elle a également pour partenaire la librairie La Cavale.

Site Comédie du livre
Site Occitanie Livre & Lecture
Site Cépages d’Encres

visuel : Vincent Desplanches

États généraux du livre, 14 mai 2018

Avant-hier se tenaient à Paris les États généraux du livre. On en lira un compte-rendu de Nicolas Gary (22/05/2018 sur ActuaLitté) :

États généraux du livre : les auteurs entre consternation et mépris


Guère enthousiasmant, donc, mais des membres du CPE (Conseil permanent des écrivains) avaient quand même pu rencontrer auparavant la ministre de la Culture.

Il en résulte une mission pour étudier les modalités de la compensation de la hausse de la CSG pour tous les auteurs, mais surtout, le courrier (que vous trouverez ici  Lettre de mission CSG artistes auteurs) indique clairement que la suppression de la distinction entre assujettis et affiliés, qui sera effective en janvier 2019, conduira de facto à élargir le dispositif réservé jusqu’ici aux seuls affiliés : la possibilité de faire des animations, débats, etc. déclarés en revenus accessoires aux droits d’auteur. Ce qui simplifiera évidemment le règlement des prestations des auteurs qui devaient jusqu’ici être déclarés en salaires.

On remarquera que c’est quand même la moindre des choses puisque dès le 1er janvier 2019, **tous** les auteurs, quel que soit leur statut, se verront prélever la cotisation retraite sur leurs droits d’auteur. Une augmentation de 6,90 % pour les assujettis, dès le premier euro perçu. Et rien ne permet d’assurer, actuellement, que cette cotisation supplémentaire permettra l’ouverture de droits.
Si vous ne touchez pas assez de droits d’auteur pour valider un trimestre, vous devriez cotiser en pure perte.
Cela dit, c’est le cas de tous les très petits boulots qui n’aboutissent pas à l’ouverture de droits.

une communication de Joëlle Wintrebert
Illustration : Salle comble pour les États généraux du livre, site ActuaLitté

Vers une rémunération minimum de la présence des auteurs en Festival et Salon

« Depuis maintenant deux ans, les manifestations soutenues par le Centre National du Livre doivent accorder une rémunération aux auteurs. À compter de janvier 2016, tout soutien financier du CNL doit impliquer de rétribuer les auteurs, pour certaines interventions. Mais le SNAC BD entend aller plus loin, pour « assainir les relations entre festivals et auteurs ». »

Lire l’article de Nicolas Gary du 23 juin 2017 sur le site ActuaLitté

Rémunérer la présence des auteurs de BD en festival va “assainir les relations”

informations transmises par Joëlle Wintrebert

Pollen, de Joëlle Wintrebert

Pollen, roman d’anticipation, Au diable Vauvert, août 2016

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Société humaine matriarcale, utopiste et pacifiste, la civilisation de Pollen maîtrise la reproduction par manipulation génétique et fécondation in vitro. Pour éradiquer la violence, elle a relégué ses guerriers sur une planète satellite. Pollen présente un portrait doux et subtil des liens de pouvoir, de domination et de désir qui unissent ou séparent les deux moitiés de l’humanité…

On peut lire un extrait de ce roman sur le site de l’éditeur.

Nouvelles dispositions relatives à la reddition des comptes

Lundi 13 juin 2016.
Les nouvelles dispositions relatives à la reddition des comptes s’appliquent dès 2016.
avec le commentaire de Joëlle Wintrebert

À noter la troisième hypothèse, fort intéressante.
Rappelons que si l’éditeur n’envoie pas ce relevé (ou envoie un relevé non conforme), l’auteur peut récupérer ses droits si l’éditeur ne s’est toujours pas acquitté de son obligation après mise en demeure (recommandé AR). L’auteur a six mois pour y procéder après le 30 juin. Et l’éditeur a trois mois pour répondre après la mise en demeure de l’auteur.
Rappelons aussi que si l’éditeur contraint l’auteur à lui envoyer une nouvelle mise en demeure l’année suivante, le contrat est résilié de plein droit dans les six mois de la nouvelle mise en demeure.
Les courriers types de la SGDL sont parfaitement opérants.
Petit à petit, les éditeurs cesseront peut-être de se montrer tout-puissants ?

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Pour mémoire, tout éditeur doit, au moins une fois par an, rendre compte de l’exploitation des œuvres à ses auteurs et ayants droit et verser les droits y afférents. La reddition des comptes doit intervenir à la date prévue au contrat ou, au plus tard, six mois après l’arrêté des comptes. D’une manière générale un éditeur arrête ses comptes, chaque année, au 31 décembre.
Trois hypothèses se dégagent alors : Lire la suite…

Reddition des comptes et résiliations de contrat

Un article proposé par Joëlle Wintrebert

Comme nous vous l’avions déjà indiqué, le nouveau contrat d’édition (loi votée en décembre 2014) oblige les éditeurs à vous envoyer des relevés de droits, au plus tard dans les six mois qui suivent l’arrêté des comptes, comme prévu sur votre contrat.
(En général, les comptes sont arrêtés au 31 décembre, et vous devez donc recevoir votre relevé au plus tard le 30 juin qui suit.)

Si ce relevé ne vous est pas envoyé dans les temps, ou s’il est incomplet, vous pouvez dans les six mois suivant la date limite envoyer une mise en demeure. Faute de réponse de l’éditeur, votre contrat est réputé résilié de plein droit (c’est automatique, vous n’avez aucune démarche supplémentaire à effectuer). Si vous souhaitez malgré tout continuer à publier chez cet éditeur, il devra signer avec vous un nouveau contrat (pour chaque titre, s’il en éditait plusieurs).
Si votre éditeur s’est exécuté à la suite de votre mise en demeure dans les délais (trois mois) qui lui sont impartis, mais que son manquement (non-envoi du relevé) se réitère l’année suivante, vous obligeant à une nouvelle mise en demeure, le contrat est cette fois résilié de plein droit, quand bien même l’éditeur vous enverrait ce relevé dans les trois mois.

Ci-dessous :
document SGDL/SNE pour contrôler que votre relevé vous apporte bien les informations suffisantes
— des modèles de mise en demeure et lettre d’accompagnement (bien rigolos) édités par La Charte :
Modèle de mise-en-demeure
Modèle de lettre-accompagnement