Écrits stupéfiants, de Cécile GUILBERT
collection Bouquins, Robert Laffont éditeur, septembre 2019
Nous avons pour la plupart la volonté de ne pas mourir idiots. Chacun a sa ou ses recettes. Lorsqu’elles sont communes, elles rassemblent les hommes et les femmes, surtout lorsque leurs variantes permettent d’augmenter la qualité des échanges, quand l’immuable conduit au principe moutonnier qui plaît tant à nos gouvernants et aux multinationales.
Avec Écrits stupéfiants, l’essayiste et romancière Cécile Guilbert nous donne (ou presque, pour la modique somme de 32 € qui n’est rien au regard des 1440 pages de ce pavé de mots délicatement feuilleté) à lire la somme d’un travail de près de dix ans d’une richesse phénoménale. Après un prologue personnel d’une sincérité de haut vol où l’auteure livre sa vérité sur le sujet (vérité que je fais mienne), place à une incroyable (mais vraie) revue des drogues (terme générique) de toutes natures et de leur rapport à la littérature, à travers toutes les époques, d’Homère à Will Self comme l’indique la première de couverture.
Après un second prologue dédié à deux substances mythiques le soma et le népenthès, Écrits stupéfiants s’architecture en quatre parties. Lire la suite…