Mireille Giraud

Contact : mireille.giraud34920@laposte.net

Biographie : Après une carrière de professeur de lettres en région parisienne, me voici de retour à Montpellier.
J’ai fait parler la « Pierre » dans trois de mes ouvrages à partir d’archives de carrières de pierres de Vogüé dans l’Ardèche, de 1880 à 1945. Cette histoire est très liée à l’histoire du chemin de fer puis de la guerre de 14-18. Des exemplaires de ces travaux se trouvent dans de grandes universités américaines (Harvard, Emory…) ainsi que dans un musée à Berlin.
Toujours militante et investie dans les droits humains, j’ai souhaité aujourd’hui faire parler les « Femmes » et lever le voile sur une forme de harcèlement dont on n’a pas encore parlé, subi dans le plus grand silence : le combat est loin d’être terminé ! Parfois la poésie m’habite, le titre d’un de mes recueils en cours est parlant : À cris et à cœur.

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Bibliographie

Être et vivre seule : Le harcèlement quotidien. Un fléau social bien camouflé ?, éditions L’Harmattan, 2013

Travaux personnels

Au pays de la pierre bleue. La vie à Vogüé au temps des carrières (1880-1945), 2001 (imprimeur Lienhart, Aubenas)
La Pierre Bleue et le chemin de fer, la ligne d’Anduze à St-Jean-du-Gard, 2005 (imprimeur Lienhart, Aubenas)
Quand la Pierre Bleue raconte la Grande Guerre. Les Monuments aux Morts. Les Cimetières Américains, 2006 (imprimeur Lienhart, Aubenas)

Deux extraits

Au pays de la pierre bleue
Éditions L’Harmattan – 2001

Le dimanche après-midi la gare connaissait une animation toute particulière : elle était le but de la promenade dominicale ; en groupe ou en famille on allait regarder passer les trains, se mêler aux allées et venues des voyageurs. Les jeunes gens surtout fréquentaient ses abords car au Café de Gastou Roure, sur la place, on dansait au son d’une viole à manivelle. Les jeunes filles, bras dessus, bras dessous, faisaient des va et vient en fredonnant les refrains en vogue. Les garçons leur emboîtaient le pas ou les suivaient des yeux de loin.
La majorité d’entre elles travaillaient dans les filatures ou les moulinages des environs ; les « fabricaïres », comme on les appelait, prenaient le train le dimanche en fin d’après-midi, pour rejoindre la « fabrique » à Pont d’Aubenas. Leurs promis les accompagnaient et leur tenaient compagnie jusqu’au départ.

Être et vivre seule
Éditions L’Harmattan – 2013

Dans une société malade de son individualisme, où, certes les querelles de voisinage, de fratrie, sont monnaie courante, le sort réservé aux femmes vivant seules est étonnamment sordide, particulièrement cruel et monstrueux ; cette société dite évoluée n’a dans son inconscient collectif ou dans sa mémoire, pas encore accepté qu’une femme réussisse à vivre seule, à s’assumer seule, ne soit pas la Femme de…, la Femme avec… (les structures de notre société ont changé, autrefois il était rare, voire impensable, qu’une femme vive seule. Aujourd’hui, pour de multiples raisons d’ordres socio-économiques, culturels, le nombre de femmes seules est très important et sera, à l’avenir, vraisemblablement de plus en plus important.)
Elle devient alors une sorte de victime toute désignée, une sorte de bouc émissaire sur lequel s’exerce la vengeance collective d’une société en mal de pouvoir, d’individus frustrés.