Jocelyne Fonlupt-Kilic

Contact : jocelyne.fonlupt@wanadoo.fr

Bio : Après une quarantaine d’années à Paris, la Lyonnaise de naissance a choisi de poser ses valises à Sète fin 2015.
Après des études de droit rapidement abandonnées au profit du théâtre (à Paris-VIII, Vincennes à l’époque), elle a exercé nombre de métiers. Elle s’est en outre essayée aux ondes en animant au début des années 1980, sur la toute jeune Radio Libertaire, une émission quotidienne avant de « finir » journaliste durant les quinze dernières années de sa vie professionnelle (rédactrice-réviseuse aux « Actualités Sociales Hebdomadaires », rédactrice aux « Jeux de Maxi » et à « Carrefour savoir »…)
Elle a été publiée pour la première fois en 2009 aux éditions Wartberg, dans la collection « Nous, les enfants de… », une collection à laquelle elle est restée fidèle.
Ses passions : les rencontres, les voyages, la découverte, l’écriture et la lecture, le tout dans la revendication assumée du droit à la paresse qu’elle pratique avec délectation.

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Bibliographie

Essais

Nous, les enfants de 1950, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2009
Nous, les enfants de 1934, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2011
Vivre à Lyon dans les années 1960-1970, histoire/biographie, éditions Wartberg, 2012
Vivre à Lyon dans les années 1940-1950, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2013
Nous les filles des années 50 et 60, histoire/biographie, éditions Wartberg, 2013
Lyon, hier/aujourd’hui, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2014
Nous, les enfants de 1999, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2016
Montpellier, hier / aujourd’hui, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2017
Enfants de 1951 – Nos années jeunesse, histoire / biographie, éditions Wartberg, 2020
Enfants de 1952 – Nos années jeunesse, essai, histoire / biographie, éditions Wartberg, à paraître en novembre 2021

Polar

L’Affaire du mur des Canuts, éditions Wartberg, 2014

Tourisme culture

Lexique amoureux de Sète, coauteur Bernard Lonjon, éditions Cairn, 2021

Lexique amoureux de Sète

éditions Cairn, 2021

Mer, Tu me demandes de te raconter la mer. Mais laquelle ? […]

Cet Orient de Loti, comme une plongée sur le Bosphore. Entre Rochefort et Constantinople, j’en avais pressenti les attraits. J’ai écouté Istanbul les yeux fermés, longtemps, comme dans le poème d’Orhan Veli. J’ai entendu la prison d’Ümraniye et j’ai vu Sultanahmet se refléter dans la mer de Marmara. Il fallait aller plus loin encore. Suivre Kessel et Henry de Monfreid, sur les bords de la mer Rouge. M’enivrer d’opium et de haschich près du Pacifique avant de trouver une grotte accueillante à Matala. […]

J’ai nagé nue à Ibiza et l’Espagne franquiste m’a expulsée. Entre Bruges et Douvres, ce fut la Manche cauchemardesque, l’estomac qui perd la boule, le crâne qui explose, l’odeur des bières vomies et la puanteur des supporters de Chelsea. La Manche, pourtant si belle à Saint-Vaast-la-Hougue et cette île de Tatihou et son jardin maritime près du lazaret. Balades sur l’estran, goélands argentés et tadornes craintives. Parenthèse heureuse, maintes fois recommencée.

Et voici cette île singulière où je viens continuer le voyage. Avec ses habitants, hâbleurs et méfiants tout autant. Étrangère à ce monde codifié dont j’ignore les codes, je me perds dans les travées du port et lorsque je demande mon chemin, on moque mon accent.

Avez-vous donc oublié, gens de Sète et de Thau, vos parents venus d’Italie ou d’Espagne ? Avez-vous oublié qu’ils furent eux aussi, naguère, d’étranges étrangers quittant une Italie trop pauvre ou fuyant la misère andalouse ?

Montpellier hier / aujourd’hui

éditions Wartberg, 2017

La fontaine des Trois Grâces.

Entre 1770, date à laquelle les édiles de Montpellier décident l’élévation d’une fontaine place de la Canourgue et 1793, date à laquelle la fontaine des Trois Grâces est installée place de la Comédie, les événements se succèdent. Trois années d’abord avant que le sculpteur soit choisi. Ce sera Étienne Dantoine (ou d’Antoine). Lequel part à Carrare chercher le marbre nécessaire. Mais à la livraison, le procès-verbal fait état d’une sculpture pratiquement achevée. On devrait donc ce travail aux sculpteurs de Carrare plus qu’à Dantoine (lequel n’a d’ailleurs jamais signé l’œuvre) ? Une anecdote en tout cas que raconte Roland Jolivet dans son ouvrage Macaniche, quelle histoire ! En 1793, le monument rejoint la place de la Comédie. Il y sera déplacé à deux reprises. Lors de son premier déplacement en 1893, un refuge en forme d’œuf est dessiné pour servir d’écrin au monument. « L’Œuf », ce nom désignera alors la partie piétonne de la place autour de laquelle tournaient les voitures jusqu’à sa piétonisation complète en 1986. Mais la pollution attaque sérieusement les Trois Grâces. En 1989, il faut se résoudre à trouver à Aglaé, Euphrosyne et Thalie un cadre moins agressif pour leur beauté. Ce sera le hall d’accueil de l’opéra. C’est un moulage en résine qui trône désormais sur la place de la Comédie dans une version rénovée en 2003 : deux bassins superposés, des margelles en pierre, des jets d’eau croisés et un éclairage bleuté la nuit.