Enigmatic sound, de François Szabó

Enigmatic sound, in english american, Obsidiana Press (États-Unis), mars 2020

Enigmatic Sound est un recueil en américain de poèmes d’amour à Carole soucieux de la beauté particulière d’une langue étrange qu’est la poésie dans sa formation d’images et de son mouvement cinétique qui ne peut jamais arrêter sa réalité dans son empathie et dynamisme de tous les instants. C’est dans l’entraînant tempo des vagues toujours réitérées toujours s’effaçant puis se recréant que le poème prend vie dans une contemplation toujours neuve.

François Szabó Poet born in Montpellier (France) in 1967, author of more than forty books of poetry in French, American, Catalan, Castellan, Russian and Italian, member of Academy of American Poets, Société des Poètes Français, Poètes Sans Frontières, Poetas del Mundo, 100 Thousand Poets for Change, World Poetry Movement, Autour des Auteurs. Sends a message of faith and hope, love and friendship when all we need in this world is strength and tenderness and poetry can make it always. So, for a better life and harmony. ******Consider for example the lines “and so the lent crescent fine pellicular peal / is for us a celestial vision.” Grammatically correct, yes; using words that exist, yes. But the choice of those words and their ordering is unusual and the strangeness of their juxtaposition gives an elusive quality to the text, the meaning hovering tantalizingly within reach but difficult to grasp. This elliptical daring coupled with the rolling assonance and sonority is what poetry is all about – vivid, provisional, unique and bizarre. It follows in the tradition of English mystics like Hopkins who used that tumble of off-kilter words to great effect: “her earliest stars, earl stars, stars principal overbend us, fire-featuring heaven.” François’ lines “Like was she were / Never woman can be” evoke earlier poets like Blake.

Roger West

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Pulsion vivre, de Françoise Renaud

Pulsion vivre, fragments autobiographiques, collection Petites Proses, éditions Kindle Direct Publishing, mars 2020

Ce livre est issu d’un travail conduit de juin à décembre 2019 au sein des ateliers d’écriture en ligne créés et animés par François Bon (Le Tiers Livre). La proposition générale s’intitulait : Pousser la langue. La bousculer, la déranger, la faire sortir des lieux convenus et des carcans. Moi je pensais : Pousser la vie.

[…] Alors que j’assemblais ces pages, j’ai perçu un bref instant une lumière crue s’allumer en moi et senti le début de quelque chose. Le temps devenait un autre temps. Je pouvais voir la plaine entre les montagnes, entièrement déga-gée et offerte. Et voilà que l’autobiographie se laissait transcender par l’universel. Surtout ne pas attendre, continuer. Et ces bribes que je croyais éparpillées, ces fragments qui m’avaient échappé, semblaient tenir debout et se relier naturellement les uns aux autres, il suffisait de trouver le bon ordre et le juste équilibre, il suffisait d’écouter mon cœur se briser et se recomposer, de suivre la courbure de l’horizon lui-même pour accompagner ce qui était posé là et criait quelque chose comme : Est-ce que j’existe ?

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Elles venaient d’Orenbourg, de Caroline Fabre-Rousseau

Elles venaient d’Orenbourg, biographie, collection D’une fiction, l’autre, éditions Chèvre-Feuille étoilée, février 2020

Montpellier, 1894 : deux jeunes filles russes s’inscrivent à la faculté de médecine. Exactes contemporaines de Marie Curie, elles connaîtront elles aussi un destin exceptionnel. L’auteur rend hommage à ces deux pionnières, à qui aucun livre n’avait encore été consacré : Raïssa Lesk, la mère de Joseph Kessel, qui suit son mari dans la première colonie juive d’Argentine. Et Glafira Ziegelmann, première femme admissible à l’agrégation de médecine, interdite d’oral, car c’était une femme. Leur point commun ? Elles venaient d’Orenbourg. Deux parcours, contrastés et révélateurs de la condition féminine au tournant du 19e siècle, racontés avec sensibilité et érudition. Une biographie qui se lit comme un roman. « Aujourd’hui, 16 avril 1894, c’est simple, le nom est court. Lesk. Une syllabe. Plus simple que Ziegelmann avec un e. Le prénom lui est totalement inconnu : Raïsa, un s, deux s ? Trop tard, ce sera un s. Il ne va pas raturer une nouvelle fois. Glafira Ziegelmann était née à Orenbourg, ça c’était facile, Raïsa ou Raïssa Lesk va devoir lui épeler lentement cette ville russe dont il n’a jamais entendu parler : Po no ma rev ka. Heureusement, elle parle assez bien français, comme Glafira Ziegelmann d’ailleurs. Se connaissent-elles ? Il jurerait que oui. » Préfacé par le Professeur Michel Mondain, Doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, qui inaugurera l’amphithéâtre Glafira Ziegelmann pour les 800 ans de la faculté.

Une biographie qui se lit comme un roman.

L’Affaire Stéphanie d’Isabel Lavarec

L’affaire Stéphanie, roman policier, collection rouge,  Ex Aequo éditeur, 2020

Ce roman policier situe l’action dans un contexte contemporain. L’héroïne, en classe de seconde, fait son stage dans un commissariat et un laboratoire de formation de police scientifique. Dans son carnet d’enquêtes, elle note ses ressentis pendant le déroulement de l’enquête qu’elle mène en catimini. Stéphanie, une étudiante a disparu. Un corps est trouvé dans la forêt urbaine avoisinante. Une instruction est ordonnée.
En stage scolaire au commissariat, Halinea, détective en herbe, décide de mener l’enquête en catimini. La considérant un peu trop investigatrice, le brigadier-chef Jacques la déplace dans un laboratoire scientifique et lui lance un défi. Elle le relève. Aidée par ses tuteurs João et Séverine, pour les connaissances, et, de ses amis Xavier et Caro pour les recherches, elle réussit l’épreuve avec brio… ce qui n’est pas du goût de certains qui réagissent parfois violemment.
Malgré les interdictions et les dangers encourus, la protagoniste réussira-t-elle à confondre le ou la coupable ?

L’affaire Stéphanie, nouvelle enquête menée tambour battant par l’héroïne, traite aussi du problème de la phobie scolaire.

Je m’appelle Yepa, l’ourse polaire, d’Hélène Marche

Je m’appelle Yepa, l’ourse polaire / My name is Yepa, the polar bear, éditions Hors Limite, Collection des Quatre Pattes, 2018
Grand Prix Jeunesse décembre 2019 (Académie des livres de Toulouse)

Waiting for Tina, de Jean Azarel

Waiting for Tina, biographie romanesque, éditions l’Autre Regard, 20 octobre 2019

Waiting for Tina est la première bio romanesque sur l’actrice Tina Aumont, fille de Maria Montez et Jean-Pierre Aumont, née à Hollywood en 1946 sous les auspices de Jean Cocteau et Marlène Dietrich. Après avoir joué dans une cinquantaine de films (Fellini, Losey, Garrel, Vadim, Bertoulucci…) avec notamment  Alain Delon, Klaus Kinski, Donald Sutherland, Pierre Clementi, Terence Stamp  ou Catherine Deneuve pour partenaires, icône de l’underground dans les années 70’s, elle connaît un destin tragique mais laisse une trace indélébile dans le cœur de celles et ceux qui l’ont approchée et aimée.

Waiting for Tina, au cours de 500 pages où se succèdent interviews de personnalités, poésie et considérations sur le 7ème art, photos et documents inédits, retrace et fait revivre l’existence tumultueuse d’ « une des dix plus belles filles du monde » (Tinto Brass).

Mon père, ce tueur, de Thierry Crouzet

Mon père, ce tueur, roman, La Manufacture des livres, août 2019

Mon père était un tueur. À sa mort, il m’a laissé une lettre de tueur.
Pour trouver le courage de l’ouvrir, j’ai dû revivre la guerre d’Algérie de mon père, revivre ses chasses, sa jeunesse et ses traumatismes.

« Mon père était un tueur. À sa mort, il m’a laissé une lettre de tueur. Je n’ai pas encore le courage de l’ouvrir, de peur qu’elle m’explose à la figure. Il a déposé l’enveloppe dans le coffre où il rangeait ses armes : des poignards, une grenade, un revolver d’ordonnance MAS 1874 ayant servi durant la guerre d’Espagne, une carabine à lunette, et surtout des fusils de chasse, des brownings pour la plupart, tous briqués, les siens comme ceux de son père, grand-père et arrière-grand-père, une généalogie guerrière qui remonte au début du dix-neuvième siècle. Sur les crosses, il a vissé des plaques de bronze avec les noms de ses ancêtres, leur date de naissance, de mort. Sur l’une, il a indiqué : « 1951, mon premier superposé, offert pour mes 15 ans ».

Un cadavre à la consigne, d’Isabel Lavarec

Un cadavre à la consigne, policier historique, chez Ex-aequo, avril 2019
(couverture d’Annabel Peyrard)

    1920. Roman policier historique placé juste après l’hécatombe de la guerre qui a entraîné une perte de repères et une banalisation de la mort. Dans un style imagé non dépourvu de légèreté, cette enquête policière, riche en rebondissements, est inspirée d’un fait réel.

Vivant dans cette période folle où le meilleur et le pire se côtoient, les Rostova font souvent la une des journaux. Lui, affairiste dans l’import-export, accumule les maitresses ; elle, féministe engagée, journaliste, n’hésite pas à dénoncer les injustices sociales. Cela semble s’écouler comme un long fleuve tranquille jusqu’au jour où on dénonce la disparition de monsieur. Puis, tout bascule lorsqu’on découvre un cadavre à la consigne de la gare…

En mettant face à face un progressiste et un réactionnaire, quelques problèmes fondamentaux sont posés : le statut de la femme dans la société patriarcale du début du XXe siècle ; la partialité et l’iniquité de la justice ; la peine de mort ; l’inhumanité des prisons ; l’importance de l’amour, de la culture et la nécessité de donner un sens à son existence

 

Body Budy, de Francis Zamponi

Body Budy, polar libertin, ebook, collection Culissime, SKA éditions, juin 2019

Médecin légiste de jour, la belle Claire Dieulefit, toujours aussi libertine la nuit, a pris sous son aile une fugueuse… 

(…) Comme on peut le deviner, la réponse à ma question et à mon regard volontairement provocateur ne s’est pas fait attendre. Se déhanchant sur le rythme de la musique, c’était je crois du Johnny Cash, Hervé a improvisé un numéro de strip-tease qui n’était pas ridicule. Une fois débarrassé de son accoutrement de cowboy, il s’est allongé sur le ventre au centre de la fourrure synthétique. J’ai pu constater que ses fesses étaient authentiques et je les ai longuement caressées. L’autre face d’Hervé que j’ai découverte en le faisant rouler sur la fourrure m’a révélé un membre viril dont, toujours vêtue de pied en cap, j’ai testé l’authenticité. Des mains puis des lèvres. (…) 

L’auteur nous a déjà régalés des aventures de Claire Dieulefit dans Corps du délit où nous l’avons suivie en des lieux de plaisir surprenants. Ici, elle déambule sans tabou, entre hypocrisie chaste et dérèglement jouissif. La virginité de la body buildeuse tiendra-t-elle jusqu’au bout du road trip coquin mené par un beau guide au travers des Etats-Unis… ?

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ciel déchiré, après la pluie, de Michaël Glück

ciel déchiré, après la pluie, récit, éditions L’Amourier, juin 2019

Un homme fuit. Plus loin on le désignera homme qui marche. Mais maintenant (c’est le premier mot du livre, écrit comme ça, sans majuscule, un maintenant qui n’est donc pas un début) un homme fuit, rampe dans la neige, s’accroche comme il peut à sa survie. La langue elle-même est en fuite avec pour seule ponctuation des barres obliques (/) que l’on dit aujourd’hui slash. Des juxtapositions plutôt que des ruptures. Les gestes juxtaposés d’un corps menacé. Qui fuit. Un corps qui n’a pas d’autre nom que ce mot : weg – mot que le peu d’allemand que l’on sait (et le texte le confirmera bien plus loin) renvoie au mot chemin, et à ce geste de la main pour faire dégager ce qui gène : weg ! casse-toi ! bouge de là ! Le nom d’un homme (corps/pensée/sang/ écoute) qui a été chassé et se retrouve maintenant sur ce chemin de fuite. On est en guerre. On plutôt en guerres (vieilles guerres, 1 titre le premier chapitre.) On entre dans ces guerres. Temps et espaces de guerres. Où ? Le nom de l’Europe sera mentionné à quelques reprises. Mais l’époque ? Maintenant. Après la fin du monde. Nous sommes dans ce maintenant d’après la fin du monde. Hier-aujourd’hui-demain. Un monde de survivants. Mais tout aussi bien, alors, un monde de premiers venus.

(extrait d’un article de Michel Séonnet)

 

Ciel déchiré, après la pluie a tout d’un récit d’anticipation. Il y a eu une guerre. Quelque chose qui ressemble à la fin du monde. Des hommes. Des femmes. Des enfants font entendre leur voix.
Est-ce le temps de l’anéantissement total ou celui des recommencements ?
La langue puissante et tendue de Michaël Glück nous entraîne à la suite de ses personnages dans une méditation errante sur ce qu’il reste d’humain en l’homme par temps de désastre et la place que tient le langage dans sa survie.

 

« Après qu’il a claqué la portière derrière lui, il a crié et il s’est effondré. J’ai entendu tomber un corps. Le sien. Parce que je n’ai entendu qu’une voix, je dis un corps, le sien, parce que je n’ai entendu qu’un pas sur le ballast, je dis le sien. Parce que je n’ai plus rien entendu après, je dis un corps, le sien. J’ai d’abord pensé à un bagage, le bruit d’un ballot jeté sur la plateforme eût fait un bruit pareil à celui de la chute d’un corps, avec toute cette pluie qui doit alourdir la terre et les hommes, ce qui reste des hommes. La confusion eût été possible. Si longtemps que tombe cette pluie. J’ai songé aussi qu’il aurait pu balancer un autre corps, qu’il aurait jusqu’alors porté sur son dos tant son pas, par lequel j’avais perçu son arrivée, avant même qu’il ne frappât contre la vitre, m’avait paru accablé, corps d’un blessé ou celui d’une femme dont il aurait voulu, par ce temps, soulager la peine. Non. Il est seul. »

La Bellesa de François Szabo

La Bellesa, poésie, eBook version catalan, Obsidiana Press, avril 2019

La bellesa es dins la llum total com visió sagrada es permanència dins l’amor ple de tendresa. Aquestes poemes de 2019 son oferts per la Dona dins un verger del món dolç e encantat on pot trobar la via de la vida. Confiança e constància dins la harmonia sempre, en pau veritablement, escriure la passió a cada moment, cada dia.

La beauté est dans la lumière totale comme vision sacrée, est permanence dans l’amour plein de tendresse. Ces poèmes de 2019 sont offerts à la femme dans un verger du monde doux et enchanté où l’on peut trouver la voie de la vie. Confiance et constance dans l’harmonie toujours, en paix vraiment, écrire la passion à chaque moment, chaque jour.

eBook texte en catalan accessible ici

Entre femmes (tome 2), de Paula Dumont

Entre femmes, tome 2, éditions l’Harmattan, mars 2019

Après la publication d’Entre Femmes en 2015, Paula Dumont a continué à rechercher des livres mettant en scène des lesbiennes. Dans ce tome 2, elle publie le résultat de ce travail en résumant et commentant 250 œuvres lesbiennes publiées entre1902  et 2018.
Elle a découvert l’ancêtre de la littérature de pensionnat, Clémence Dane, autrice de Régiment de Femmes (1917) ainsi que la traduction française en 1936 du drame de Lillian Hellman :The Children’s Hour. Surtout elle s’est ouverte à d’autres cultures avec la romancière franco-camerounaise Léonora Miaino, les Japonaises Kyoko Nakajima et Ito Ogawa, la Mauricienne Ananda Devi et l’Iranienne Négar Djavadi. Elle a découvert des écrivaines d’Italie, d’Irlande, d’Écosse, du Canada, de Grande-Bretagne et des États-Unis, qui ont mis en scène des femmes qui aiment les femmes. Tous ces livres, à l’exception de certaines biographies, ont des femmes pour autrices, même si elles ne sont pas toutes lesbiennes.

Les notices de ce dictionnaire de littérature lesbienne peuvent être consultées soit en vue de choisir un titre en toute connaissance de cause, soit afin de découvrir une autrice dont on ignorait jusque-là l’existence, soit afin d’étudier de manière approfondie la littérature lesbienne.
Sachant combien il est vital de s’identifier à des personnages imaginaires pour pouvoir construire sa personnalité, il est important que les lesbiennes disposent d’ouvrages qui les aideront à prendre conscience de leur orientation et où elles trouveront des héroïnes à qui s’identifier. C’est avec cet objectif que Paula Dumont contribue à la mémoire lesbienne.