L’appel de Londres, de Philippe Castelneau

L’appel de Londres, récit, collection publie.rock,  éditions publie.net, juin 2015

1ère de couverture, L'appel de Londres, Philippe CASTELNEAUAu prétexte d’une visite de quelques jours, l’écrivain élabore un journal de ses déambulations londoniennes. Mais les villes que l’on arpente sont nappées de souvenirs, et l’écriture se mélange aux récits de l’enfance, de l’adolescence, au saut dans le vide de l’âge adulte.
Il sonde le temps et l’espace, invoque Dylan Thomas et Sid Vicious, croise Alan Moore et les Beatles, se souvient d’Oscar Wilde et des Smiths. La ville elle-même est une errance. Au fond, il se sert de la musique et de la culture pop comme d’une langue pour se raconter lui, en creux, avec pudeur et élégance, dans un voyage sincère, vivant.

Pour en savoir plus, éditions publie.net

Pascal Gabellone in memoriam

Un hommage rendu par François Szabó au poète

Pascal Gabellone, dessin de Jacques Basse

Pascal Gabellone nous a quittés en mai 2015, mais demeure la trace qu’il a laissé à ses proches ainsi qu’à ses collègues, ses élèves, ses lecteurs. Son art consommé de la tendresse et de la finesse de son appréhension du monde.
Une sensibilité artistique que l’on retrouve dans son œuvre poétique et critique : Que ce soit dans La Blessure du réel où l’artiste est à l’épreuve du monde, expérience charnelle et parfois tragique où l’art permet la cicatrisation et la spiritualité la sublimation, ou que ce soit dans L’Inhabité où l’on retrouve la douleur peu à peu éloignée où la distance et l’absence sont apprivoisées.
Il est notable que sa dernière publication à ce jour, essai en italien publié chez Anterem Fra Terra e Cielo marque la résidence du poète sur Terre puis au Ciel.
Ses compagnons littéraires de vie : Ungaretti par l’expérience vécue transmise, Paul Celan pour la catharsis et l’art en marche, Mallarmé pour l’abstraction restreinte, compagnie jamais défaillante qui lui permit d’œuvrer sur le poétique, quête et mode de vie adoptée au quotidien.
C’est avec Un regard sur les confins, sous-titre de Fra Terra e Cielo, que son attention s’est portée aussi sur les présences splendides de Blanchot et Leopardi, où l’écriture est un champ d’exploration et un chant salvateur.
L’ultime demeure, il l’a trouvée, après cet écart entre Terre et Ciel. Si loin et si proche dans la teneur sensible, topos de toutes les réconciliations et avec la sérénité dans la grâce.

 Illustration : Portrait de Pascal Gabellone, dessin de Jacques Basse

La première phrase est une question, de François Szabó

1ère de couverture, ouvrage de François SZABOLa primera frase es una pregunta / La première phrase est une question, éditions El Taller del Poeta (Espagne), 2015

Recueil bilingue espagnol / français traçant un itinéraire du doute et de l’expression comme acte créateur de littérature et de vie. Poème de l’ontologie presque en prose mais où la poésie est l’axe autour duquel toute l’existence est requise jusqu’à son dénuement.

Une voix de parole et d’extase, de François Szabó

couv_SZABO2Une voix de parole et d’extase, éditions Société des Poètes Français, 2015

Recueil poétique où le verbe anime et réveille la vie, où la quête existentielle est quotidienne entre sédimentation et souhait de sublimation. L’espace démesuré dans lequel nous nous mouvons peut-être source de nihilisme ou d’admiration. La vérité propre est entre les deux.

Nouvelles du recours contre ReLIRE

Le Conseil d’État nous a transmis la « Notification d’une décision » rendue le 6 mai 2015 sur la requête en excès de pouvoir déposée le 2 mai 2013 par Marc Soulier et Sara Doke contre le décret d’application de ReLIRE autour de l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle , notification qui nous apprend (ce que nous savions déjà par ActuaLitté, entre autres, qui a relayé la nouvelle) que le Conseil d’État décide que la requête présente une difficulté sérieuse (quand même !), qu’il y a lieu par suite d’en saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de surseoir à statuer jusqu’à ce que celle-ci se soit prononcée.

Les interventions de certains d’entre nous et de notre association Autour des Auteurs soutenaient la requête.

Le Conseil d'État

Lire l’article paru dans ActuaLitté du 6 mai 2015
Le Conseil d’État renvoie le registre ReLIRE devant la justice de l’Europe

Lire aussi l’article du 27 février 2015
Le Registre ReLIRE, l’histoire continue pour les œuvres indisponibles

Illustration : Le Conseil d’État (ActuaLitté, CC BY SA 2.0) 

Précarité des auteurs

Un auteur de la région Midi-Pyrénées, Guillaume Guéraud, propose une mini série intitulée POIDS PLUME et sous-titrée « vidéo-tracts d’un auteur précaire ». Cet auteur cinéphile et donc précaire tente de présenter la situation des auteurs d’aujourd’hui d’une manière drôle et furieusement réaliste ! Il trace la route sur les combats à mener…

Pour voir l’épisode 1, cliquez sur l’image.

Poids Plume, de Guillaume Guéraud (épisode 1)

Vous trouverez les autres épisodes sur le site de la Charte des auteurs et des illustrateurs Jeunesse qui la soutient et la diffuse sur son site.
L’épisode 8 s’intéresse à la déclaration Agessa :  « Exigeons une rémunération pour remplir nos déclarations »

 

Muse toi-même ! d’Anne-Marie Jeanjean

1ère de couv, Muse toi-même ! d'Anne-Marie JEANJEANMuse toi-même, anthologie arbitraire de poésie féminine au XXIe siècle, auteures : Nadine Agostini, Edith Azam, Pauline Catherinot, Anne-Marie Jeanjean, Emmanuelle K.,
Claudie Lenzi, Alice Popieul, textes choisis et présentés par Guilhem Fabre, éditions Le Bateau Ivre, avril 2015

«Poète, prends ton luth et me donne un baiser » ? Inspiratrice passive, la muse n’est définitivement plus. Certes, de Sapho à Cahun en passant par Labé, les femmes ne se sont jamais laissées cantonner au rôle passif de pâle inspiratrice.
Mais en ce siècle où l’on sait que personne ne naît femme – on le devient ou pas – c’est à pleine langue qu’elle peuvent répondre à Musset : Muse toi-même !

En mille morceaux, de Nicolas Ancion

ccouv_ANCIONEn mille morceaux, roman jeunesse, éditions Mijade, 2015

« Je m’appelle Jessica et je ne suis pas dans le livre que vous tenez entre les mains… parce que je suis morte.
Ceux que vous allez rencontrer, ce sont mes potes : Léa, Phil, Karine, Erik et tous les autres. Ils continuent leur route en se demandant ce qui a bien pu m’arriver pour finir comme ça, avant même d’avoir dix-huit ans. Banal accident ou meurtre prémédité ? Maltraitance, overdose, suicide ou autre chose encore ? Malheureusement, je ne suis plus là pour répondre à leurs questions. »

site dédié au livre

Lecture numérique et liberté

intervention de Joëlle Wintrebert

journee_inter_nationale_DRM

Vous pensez que les DRM sont une plaie qui empêche la libre circulation des livres numériques, le prêt et le partage, le transfert facile de vos livres entre vos ordinateurs, vos tablettes et vos smartphones ? Vous pensez (à juste titre) que la firme Adobe, principal fournisseur de ces DRM, vous espionne ? Vous avez envie de ruer dans les brancards, de vous bagarrer contre la société de contrôle et de surveillance qui grignote toujours plus nos libertés ? Bougez-vous le 6 mai. Ou au moins, faites l’effort de vous renseigner, de découvrir comment on peut changer les choses.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’anglais, voici un bon article d’ActuaLitté du 11 avril 2015 qui relaye l’appel lancé par l’organisation Defective by Design.
La lecture, une liberté qui ne peut souffrir ni restriction ni surveillance

En anglais, c’est ici.

Des îlots d’errance, de Louise Caron

1ère de couv, Des îlots d'errance, de Louise CaronDes îlots d’errance, nouvelles, éditions M. P. E., mai 2015

Qu’est-ce qui maintient le fragile équilibre de nos vies sur le fil étroit de la raison ? C’est la question que pose l’auteur dans ce recueil de nouvelles. La question des choix existentiels. Elle nous transporte, à la suite de ses personnages, à ces instants précis, où il est encore possible de faire demi-tour mais au-delà desquels l’existence basculera vers l’errance. Les histoires de Margaux Bruder, d’Étienne Ferrari et de Germain Poliakoff nous ramènent à nos propres choix face au destin.

 

Chronique des jours de cendre, de Louise Caron

 1ère de couverture, Chronique des Jours de cendre, de Louise CaronChronique des jours de cendre, roman, éditions Aux forges de Vulcain, avril 2015

Bagdad 2007. Le père de Naïm est tué lors d’une intervention militaire américaine. Bouleversé, le jeune artiste pacifique s’engage dans une bande armée. Sa compagne, Sohrab, impuissante, décide de l’accompagner dans sa quête de vengeance. Mais les doutes naissants de NaÏm grandissent à mesure que sa compagne lui rappelle l’absurdité de sa situation. De son côté, Niko Barnes, soldat américain, sur une base de la banlieue de Bagdad s’interroge sur son engagement. Il note dans des cahiers des pensées iconoclastes où se mêlent souvenir, doutes envers sa hiérarchie et culpabilité envers les Irakiens.
Les chemins des personnages finiront par se lier au hasard d’évènements sur lesquels ils n’ont aucune prise, absurdes et brutaux, car nés d’une guerre dont la justice échappe à tous. Qu’est-ce qu’un ennemi ? La vengeance peut-elle appeler autre chose qu’une violence égale en retour ?