Numineuse imprésence, de Pierre Ech-Ardour

Numineuse imprésence, recueil de poésie, éditions Levant, janvier 2025
avec le soutien de Sète Agglopôle Méditerranée.
Illustrations Hadassa Wollman (Tel Aviv – Israël)
 

Tome II de la trilogie. Dans sa séquentialité, comme en sa propre essence, chaque poème évoque l’amour de l’aimée, son absence, la poésie, la renaissance, la lumière et ses métaphores, la disparition et l’innommable. L’absence caractérise « l’imprésence ». Elle outrepasse les contours de son entendement et incarne l’inenvisageable engouement intime. Elle figure en outre la présence, l’invisibilité dédaléennes de la Lumière et du Mystère. Mots et voix se révèlent exigences pour se réconcilier au monde. L’écriture est l’ascèse qui incite le poète à vivre et à revisiter l’authenticité dévolue à ciseler l’insaisissable.

EXTRAIT

Sous les vestiges d’oblongues fissures où effleure un amour la peau des limites d’intimes espaces, tu habites soudain le palais du Cantique.

En ces temps refleurit
sur la ville de Lumière
la relique de ta voix

Voici le nom qui te
désigna fiancée par
bienveillant dessein
aux ruines rebâties
brusquées en la poussière
sans répit de remparts 

Jusqu’aux confins
de la terre et du ciel
retentit du pied de
tes sentiers à leur cime
une paix en tes murs
et tes indélébiles temples

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Les poupées rusent, de Serguei Dounovetz

Les poupées rusent, collection La Fille du poulpe (tome 4), polar, éditions Moby Dick, février 2025

Lorsque Gabriella apprend que son amie Zoya, réfugiée politique anarchiste, est soupçonnée d’avoir assassiné un colonel de l’armée ukrainienne dans les locaux d’une communauté EMMAÜS, sa priorité est de prouver son innocence. Mais quand elle débarque sur la côte atlantique ça sent le sapin, un comité d’accueil, composé de mercenaires du groupe Wagner, d’agents du FSB et quelques barbouzes locaux, l’attend pour en découdre. Débordée, elle appelle à la rescousse Le Poulpe, qui abandonne sa dégustation de houblon afin d’éviter à sa fille une mise en bière précoce. Commence alors, entre Le Donbass et la Tremblade, une bataille navale sans merci, au nom du père, de la fille et sans bikini…

découvrir ci l’article de BTN, L’Art-Vues, 11 février 2025

EXTRAIT (chapitre 1)

La Côte sauvage s’étendait sur le versant atlantique entre Royan et La Tremblade, coincée entre l’océan, les dunes et les sables mouvants. Au loin, à perte de vue, s’étendait une forêt domaniale composée de plusieurs variétés de pins, des pins sylvestres, des pins noirs, des pins Cembro utilisés dans l’ébénisterie, des pins d’Alep, des pins maritimes que l’on confondait souvent avec les pins de Calabre, des pins à crochets, des pins parasols pour leurs pignons comestibles et, plus rare, des pins de Salzmann qui intéressaient les scientifiques pour sa résistance à la sécheresse, dans l’éventualité d’un réchauffement climatique ricanaient les ébénistes climatosceptiques. Tous ces résineux dégorgeaient leur sève dans un maelstrom d’odeur qui collait à la peau. Au milieu de ce paradis du moustique tigre et des tarentules Lycosa, en bout de piste, une communauté Emmaüs avait pris ses quartiers une quarantaine d’années plus tôt. Composée de deux immenses hangars, d’un Algeco flambant neuf, qui faisait office de bureau et de cantoche et d’une vingtaine de caravanes dépareillées, l’ensemble faisait songer à un camping des années 60, au siècle dernier. Un 4×4 Dacia de la gendarmerie, fabriqué en Roumanie (le rêve de Nicolas Ceausescu, à l’image de la coccinelle d’Adolf), était stationné devant le bureau. Le gyrophare bleu, allumé, émettait un faisceau lumineux par intermittence. Dans l’un des hangars, équipé de tréteaux sur lesquels s’ennuyaient des milliers d’objets hétéroclites, chandeliers, cendriers, croûtes du dimanche, services ébréchés, couteaux émoussés, calendriers de routier et autres trésors, témoins de vies diverses aux multiples rebondissements, deux militaires en képi devisaient en compagnie d’un homme sans âge féru de jazz. Alors que le mélomane expliquait sa version avec les mains, comme les Italiens, les deux bleus ne l’écoutaient pas, leurs yeux fixés sur le sol en béton brut où une mare de sang frais terminait de coaguler autour d’un corps inanimé, attirant les mouches vertes et les taons. Les trois hommes se tenaient face à une imposante vitrine cadenassée, à l’intérieur de laquelle des bibelots de valeur et quelques bijoux plus ou moins fantaisie étaient exposés. Le cadavre était allongé sur le ventre, un sabre d’abordage planté entre les deux omoplates ; le même sabre avec lequel le capitaine Haddock faisait le pitre sur la couverture de l’album Le secret de la Licorne. Le flic le plus grand, visage anguleux, arborait quelques sardines sur ses larges épaules et répondait au titre de Maréchal des logis-chef. Les yeux braqués sur un larfeuille en cuir usé ouvert dans sa main calleuse, il vociférait.
—    Bordel, il fallait s’y attendre, cette guerre de malheur s’invite sur notre sol, putain de Poutine !
—   Il ne faut peut-être pas s’emballer chef, c’était sans doute un touriste, répliqua l’autre gendarme, une jeune recrue qui fumait du shit en douce dès que son supérieur avait le dos tourné.
—   Un touriste avec des papiers militaires d’un pays en guerre ?
Le Maréchal des logis présenta le passeport du mort devant les yeux de son subalterne.
—   Polkovnik, l’équivalent de Colonel dans l’armée de terre de l’ex U.R.S.S., tout comme aujourd’hui dans l’armée ukrainienne. Colonel Evgueni Lioupof, né à Zaporijjia le 1er avril 1969.
—   Vous parlez ukrainien, chef ?
—    J’ai des notions de russe, c’est kif-kif bourricot, un peu comme le petit nègre au temps des colonies.
—   Alors peut-être qu’il venait acheter des armes.
—   Et ta connerie élève gendarme Palaiseau, elle est en vente ou elle fait du tourisme ?
C’est ce moment que choisit l’homme sans âge féru de jazz, qui s’avérait être le directeur de la communauté Emmaüs, pour participer à ce qui s’annonçait comme les prémices d’une enquête.
—    Nous ne vendons aucune arme, si je puis me permettre, sinon des canifs, des couteaux suisses à multiples lames et d’innocents sabres de décoration.
—   Alors, il faudra songer à demander au Colonel Popof, s’il croit en l’innocence du sabre qui lui gratte le dos.
—   Colonel Evgueni Lioupof, chef, pas Popof !
—   Ne jouons pas sur les mots Palaiseau, Lioupof, Popof, c’est…
—   Kif-kif bourricot !
—   Je vois que ça commence à rentrer. Monsieur le directeur, sachez que ces sabres que vous vendez sont des armes de catégories…
—  Je n’y connais fichtrement rien ! Nous ne vendons pas d’armes à feu, que je sache.
—  J’espère bien. Ces dernières sont des armes de catégories A, B et C. Je ne vous explique pas la législation, les autorisations et les règles qu’impose leur possession. Mais n’ayez crainte, à l’image de ce katana japonais, que je vois là, vos sabres sont des armes de catégories D. Tout individu, à condition qu’il soit majeur, peut vous en acheter un sans être détenteur d’un permis de tuer. Je veux dire par là que vous n’êtes pas en infraction avec la loi, c’est un bon point, non ? Ce qui, bien sûr, n’explique pas pourquoi un Colonel de l’armée régulière ukrainienne se retrouve dans vos locaux avec un sabre d’abordage planté dans le dos.
—   … C’est un peu votre boulot… non ? se permit le directeur.
—   J’apprécie votre clairvoyance. Palaiseau, retournez au véhicule et appelez le bureau, pour savoir ce que fabrique le légiste.

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Le dernier rêve de René Descartes, de Jean-Louis Cianni

Le dernier rêve de René Descartes, roman, éditions Istya & Cie, janvier 2025

L’histoire se déroule dans les brumes du nord et reste encore obscure. En septembre 1649, Descartes part en Suède où l’invite la reine Christine ; en février, il meurt à Stockholm, mystérieusement. Que s’est-il passé ? Et pourquoi ce voyage ?

Pour éclairer cette énigme, sombre et brûlante comme un tableau flamand, le philosophe-écrivain Jean-Louis Cianni a confié sa plume à un certain Thomas Vasseur dont il aurait retrouvé les mémoires. Le jeune Vasseur se pique de femmes et de philosophie. Placé comme secrétaire-valet auprès de Descartes, il l’accompagne dans son dernier voyage. Vasseur voit tout, Vasseur raconte tout. Le meilleur et le pire, et jusqu’à cet amour secret du philosophe qui pourrait bien être la clé de l’énigme.
Une enquête libertine où l’on croise une reine excentrique, des religieux hostiles, des traces de Rose-Croix, un jeune homme en quête de père et un génie amoureux, pour comprendre de l’intérieur le grand penseur des Français.

Gaia enquête au vert. Or et poison provoquent des disparitions (tome 3), d’Aurélie Ribière

Gaia enquête au vert. Or et poison provoquent des disparitions, tome 3, policier (cosy mystery), éditions Alter Real, février 2025

Marion a disparu. Après avoir accepté un poste en Guyane, elle ne donne plus de signe de vie. Morte d’inquiétude, Gaia se résout à laisser son chien adoré à Tristan et, accompagnée des deux habitants les plus irritants de Sainte-Marie, à traverser l’océan à la recherche de son amie. S’accrochant au moindre indice, ils vont suivre une piste qui va les mener du carnaval de Cayenne jusqu’au fin fond de la forêt amazonienne, un périple jalonné de disparitions et… de décès. Entre trafiquants de drogue, orpailleurs, sauts mortels et animaux sauvages, survivront-ils à ce voyage de tous les dangers ? Parviendront-ils à comprendre à temps où se trouve Marion ?

PETITE NOTE SUR LE COSY MYSTERY

Le cosy mystery, what is it ?

C’est un genre dont Agatha Christie a été la pionnière. Il s’est développé en Angleterre, avant de traverser l’Océan Atlantique, et de revenir en Europe où il connaît un franc succès depuis quelques années. Il allie le plaisir régressif du confortable (cosy) au plaisir intellectuel de l’enquête (mystery) et au plaisir émotionnel de la peur maîtrisée. Tout lecteur sait que l’enquête se terminera bien. C’est un croisement entre le polar et le feel good.

Le cosy mystery est un roman policier léger qui mêle suspense, humour et souvent un brin de romance. Il se caractérise par un enquêteur amateur, la plupart du temps enquêtrice, à laquelle le lecteur peut facilement s’identifier, un cadre fréquemment bucolique avec une communauté très liée qui crée un univers dans lequel on a envie de revenir, et une enquête qui, si elle vise le suspense, renonce à la violence graphique et s’intéresse surtout aux relations humaines.

EXTRAIT

À la descente de l’avion m’assaillit un problème auquel je ne m’étais pas attendue. Je reçus comme une claque l’air chaud et moite qui pesait sur le tarmac détrempé de l’aéroport. Avec une température moyenne de 26 °C, même en hiver, j’avais anticipé ma réaction à la chaleur, mais rien ne m’avait préparée à l’humidité ambiante, qui avoisinait les 90 %. Nous étions à la fin de ce que l’on nomme « la petite saison des pluies » et l’atmosphère était saturée d’eau. J’eus l’impression qu’elle était devenue épaisse, compacte, presque solide.

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The Rotting Rot, de Chloé Millet

The Rotting Rot, roman jeunesse en langue anglaise, collection Story Time ! Lectures en anglais dès 6 ans, éditions Cuicui jeunesse, janvier 2025
Illustrations : Thierry Christmann

C’est l’été en Écosse et aujourd’hui, il fait exceptionnellement beau ! Les jumeaux Kim et Victor se précipitent au parc, sans même débarrasser la table du petit-déjeuner. À leur retour, en fin de journée, ils découvrent une étrange créature au fond d’un bol de porridge : une pourriture affreusement pourrie !

Une version joyeuse et humoristique du mythe de Frankenstein, pour débuter la lecture en anglais.

vers le site de l’éditeur

formations SGDL mars à juin 2025

Les conditions d’éligibilité au fonds de formation des artistes-auteurs ont évolué. Le coût de votre formation (formation, transport, hébergement et repas) peut être pris en charge par l’AFDAS si vous avez perçu au moins 7 128 euros bruts de revenus artistiques sur les trois dernières années ou au moins 10 692 euros bruts sur les cinq dernières années.

EN SAVOIR PLUS ICI

Initiation au scénario de bande dessinée par Flore Talamon, autrice et scénariste de bande dessinée, enseignante.
➡ 3, 4 et 5 mars 2025 

Gagner en visibilité grâce aux réseaux sociaux par Eliette Levy-Fleisch, accompagnatrice en communication digitale. 
➡ 6, 7 mars puis 31 mars et 1er avril 2025

Du livre au film, une adaptation réussie par Vincent Ravalec, écrivain, scénariste, réalisateur.
➡ 17, 18, 26, 27 mars, 2, 3, 9 et 10 avril 2025

Imaginer et animer un atelier d’écriture par Patrick Goujon, auteur et animateur d’ateliers d’écriture.
➡ 19, 20 et 21 mars 2025

Concevoir, écrire et réaliser son podcast par Martin Quenehen, producteur de podcasts, auteur-réalisateur et scénariste.
➡ 21 mai, puis 10, 11, 12 et 13 juin 2025

S’orienter dans le monde de l’édition, écrire et publier par Denis Gombert, auteur et éditeur, ancien responsable du service des manuscrits chez Robert Laffont.
➡ 23 mai 2025

Lire à voix haute ou mettre le texte « debout » par Caroline Girard, autrice et comédienne.
➡ 27 et 28 mai 2025

La conférence au service de l’auteur par Luc Corlouër, auteur et conférencier.
16, 17 septembre, puis 6 octobre 2025

Contacter le service de la formation de la SGDL : François Nacfer
sgdlformation@sgdl.org / 01 53 10 12 18 

Gaspard et l’oreiller magique  – tome 1 : Le Passage, de Matthieu Becker

Gaspard et l’oreiller magique  – tome 1 : Le Passage, saga de 6 romans illustrés, littérature jeunesse, Buzzaroïd Studio, décembre 2024
Illustrations SylHo
en version brochée et en version numérique

Parce qu’un voyage fait grandir, qu’une aventure fait rêver, qu’il faut être curieux pour  découvrir,  l’auteur a voulu que Gaspard puisse changer le monde… son monde ! Rêve ou utopie ?

« Gaspard et l’Oreiller Magique » raconte les aventures d’un garçon qui devient héros dans deux mondes différents… En se découvrant lui-même, au fur et à mesure de ses rencontres et de ses batailles, il est confronté à ce sempiternel dilemme : choisir !

Sur le thème de la différence, de rêve de monde meilleur, d’une mission de paix, Gaspard et son oreiller magique nous entraînent dans un univers émouvant et poétique.

Cette histoire, présentée en romans illustrés de littérature jeunesse, s’adresse aux enfants à partir de 7 ans mais peut être lue et appréciée par les adultes.

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Adeline Yzac, invitée en poésie par Christian Malaplate | salle Pétrarque à Montpellier | 9 janvier 2025

autour de son livre Masousera ma maison

47 poèmes écrits jour après jour entre la mi-novembre 2023 et la mi-mars 2024, poèmes qui sinuent dans un enchaînement de chroniques de l’ordinaire, cherchent çà et là une chute ou laissent filer quelques pointes inattendues, prennent le pli d’une histoire, y vont soudain d’élucubrations philosophiques, s’interrogent sur ce que peut être l’écriture, et cependant restent poèmes

Appel à texte Prix Hemingway 2025

Après avoir fêté dignement ses 20 ans, le Prix Hemingway repart pour une vingt et unième édition.
Depuis 2004 des centaines d’auteurs participants ont fait confiance à ce prix littéraire original, nous faisant parvenir leurs textes depuis les cinq continents. Les Avocats du Diable, la maison d’édition Au diable vauvert et Simon Casas Production lancent l’appel à texte pour ce Prix Hemingway 2025. 
Les Avocats du Diable organisateurs du prix informent que la date limite pour cette vingt et unième édition est fixée au 15 février 2025. L’auteur(e) de la nouvelle lauréate recevra la somme de 2000 euros et un callejón aux arènes de Nîmes pour la temporada suivant l’année de la remise du prix, offert par Simon Casas production, partenaire du Prix Hemingway. Le recueil composé de la nouvelle lauréate et des meilleures nouvelles sera publié aux éditions Au diable vauvert, partenaire du prix Hemingway.

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L’âme en selle, d’Anouk Journo

L’âme en selle, poésie, éditions L’AMagie, décembre 2024
Illustrations Meichelus

Recueil de poésie associant poèmes d’Anouk Journo et peintures ou photographies en noir et blanc, stylisées par Meichelus. 

Des poèmes écrits dans un esprit « haïku » : courts, denses, intenses, en miroir des saisons, au gré de voyages… en caravane avec chien et chat. Une « van-life » inspirante, calme et pourtant emplie d’aventures au quotidien dans les regards portés sur la nature, les animaux, les hommes et femmes que rencontrent les auteurs. 

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