TEXTURE 5, anthologie poétique 2024, 64 poètes dont Stéphane Amiot

Texture 5, anthologie poétique 2024, poésie, L’An Demain éditions, octobre 2024
64 poètes et artistes
Préface : Jacques Ibanès. Illustrations : Régine Bernot-Philippe

 

Il s’agit du 5ème opus de TEXTURE, Les Amis de Michel Baglin, regroupant 64 poètes et artistes réunis dans ce numéro pour célébrer la « poésie du quotidien ». Un thème cher à Michel Baglin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontre, lecture et débat, avec Janine Teisson | jeudi 10 octobre à Montpellier

Rencontre et lecture avec Janine Teisson

autour de son roman Ô Karim

 

 S’en suivra un débat autour des thèmes : l’intégration, l’intégrisme, la Justice, l’éducation, le partage des cultures.

Local de l’association Odette Louise

au 14/16 Rue Marcellin Albert, à Montpellier Celleneuve.

 

Être en poésie (2), de François Szabo

Paru dans l’Étrave n°283, septembre-octobre 2024, publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)

Être en poésie c’est d’abord rester vivant, c’est célébrer la vie inlassablement, c’est créer un univers viable, c’est tracer des lignes convergentes, c’est s’émerveiller et émerveiller tour à tour, c’est exprimer ce qui ne se peut autrement, c’est user d’une langue étrange-étrangère, c’est exprimer un message, c’est retransmettre cela qui tient à la fois de la nature et du sublime, du prosaïque ou du sacré.

C’est également avoir accès à l’œuvre de Ramon Llull, appliquant chaque jour une métaphore morale. Écrire de la poésie c’est surtout déterminer la cinématique du poème : tout ce qui donne cohérence et sens. Discipline et pratique, lecture et création, uniques schémas de l’œuvre poétique en cours.

Puisque penser à l’autre est constitutif de l’œuvre littéraire, il n’y a jamais d’écart entre le texte et le destinataire, entre le poète et la muse, entre le duo formé et le sens réel du message.

C’est engager sa vie vers cela, à venir, à imaginer un futur construit patiemment, plein d’imagination et de ferveur.

Enfin c’est le meilleur moyen d’être en harmonie, la solution ultime pour l’apaisement et le réconfort, la délivrance et la réalisation.

Successive à la lecture, l’écriture est la réponse à toute ontologie, chaque poète le sait de manière inconsciente ou consciente, rêve éveillé, rêve permanent, univers choyé, demeure confortable et accueillante, Telle est donc cette demeure où le poète est niché et d’où il s’adresse.

 

Gherasim Luca : ZÉros en Lucaphonie, de Luminitza C. Tigirlas

Gherasim Luca : ZÉros en Lucaphonie, essai littéraire, éditions du Cygne, septembre 2024
Illustrations : Doïna Vieru, artiste-peintre

 

LUCAPHONIE est le nom que je donne à un univers poétique qui fascine comme le chant du serpent et dont on ne sort pas le même, car avec Gherasim Luca on se laisse aspirés dans le tourbillon langagier qu’il dirige en maître, tourbillon qui forme-déforme tout une glèbe phonétique vocalement et graphiquement. C’est le terrain d’un jeu-ravinement de vie et de mort avec le langage que le poète mène seul à seul, dans des corps à corps sensuels jusqu’à l’animalité du cri et souvent dans la fureur de l’ironie. C’est le Trou de sa dette de nom, de père et de perte. À dix-sept ans Salman Locker de Bucarest s’autoproclama Gherasim Luca (1913-1994). Une lignée de suppléance s’invente au cours des années pour le poète, orphelin du (Z)Eros qui fait Un avec le Trou d’obus où fut déchiqueté son père. L’aboutissement auquel tend le poème proféré L’Autre Mister Smith, poème qui m’interpelle tout particulièrement, serait celui d’arracher le nom (de) Gherasim Luca au vrai-Gherasim Luca dans le combat entre les deux entités…

lien vers les éditions du Cygne

La Petite rivière qui avait soif, de Stéphane Amiot

La Petite rivière qui avait soif, album jeunesse, éditions Vivre tout simplement, octobre 2024
Illustrations : Fabrice Mondejar

 

 

La petite rivière dévale les flancs de la montagne, gorgée de force et de vie. Mais bientôt, elle va entrer sur le territoire des Hommes…
Son odyssée sera longue jusqu’à l’océan.
Y parviendra-t-elle toute seule ?

 

 

 

 

 

 

Je ne cours plus après mon ombre, de Jeanne Bastide

Je ne cours plus après mon ombre, roman, éditions Domens, août 2024

 

La petite fille ne court plus après son ombre. Elle s’y repose. Soupèse le poids de l’enfance. Recompose un univers.
Travail de débroussaillage pour arriver à recoudre toutes les ombres.

 

EXTRAIT

Il y a les jours où j’ouvre la main et je les sens. La paume vers le ciel, je soupèse leur présence. Ce n’est pas lourd – pas léger non plus. C’est là, à mes côtés. Une énergie qui prend appui dans la chair. Ce qui circule en moi et que je ne connais pas. Je sais que je les porte.
Sans pouvoir les nommer. Ne pas leur donner forme.
C’est là.
Une présence emmagasinée,  un élan… que je ne possède pas.

Parfois je les appelle. Toutes.
J’ouvre la main et je les sens. La paume vers le ciel, je soupèse leur présence. Les jours où le vide a pris trop de place. Je les appelle. Elles sont là.
Sans qualificatif. Sans verbe d’action.
Pure présence.

Celle qui a travaillé la terre   pour les propriétaires, qui a cousu pour les riches et qui n’a pleuré que pour elle
Celle qui est restée emmurée    dans sa chambre pendant vingt- trois ans quatre mois et douze jours
Celle qui a davantage aimé son mari mort que vivant
Celle qui pose pour la photo  – raide et empesée – son nouveau-né sans les bras
Celle qui a osé se peindre les ongles en rouge sang
Celle qui raconte    pour le plaisir d’ouvrir ses cicatrices et de raviver ses blessures
Celle qui rêve sa vie plutôt que de la vivre de peur de salir ses pensées
Celle qui n’a pas le temps d’éplucher ses sentiments, ni le loisir d’aller au vif de sa brûlure
Celle qui parle sans s’arrêter pour ne pas se poser  la question de ce qu’elle a à dire
Celle qui aimant trop les hommes a oublié qu’elle en a un
Celle qui, consciente de l’urgence de la tâche, les bras chargés d’enfant, de lessive et de pot-au-feu  – a dérobé    le droit  à la souffrance
Celle qui enveloppe sa peine dans du papier journal  comme des pelures de pommes de terre.

Je me souviens d’elle. J’étais encore enfant.
Suzanne. La voisine d’en face. Maman et mes tantes. Germaine et Adélaïde. Oui, c’était leurs noms.[…]

Un monde de toutes les couleurs, de Chloé Millet

Un monde de toutes les couleurs, album jeunesse, éditions Lire c’est partir, 1er septembre 2024
Illustrations : Thierry Manes

 

Nellie et son petit singe Nao embarquent à bord d’une montgolfière pour faire le tour du monde.
Dans chaque paysage, une couleur règne : les jeunes lecteurs doivent être attentifs aux détails pour découvrir les animaux qui se cachent dans le décor !

 

 

 

Éditions Lire c’est partir ici