Approches de Dâh, Dans la nuit khmère, essai littéraire, Ubik Art, collection MORESA, décembre 2024
« Approches de «Dâh, Dans la nuit khmère » est un essai de Bruno Lecat sur le recueil publié par l’auteur Christophe Macquet, aux Éditions Lurlure, en janvier 2022. De cette œuvre-monde inclassable, aux 108 textes et 108 photographies, Bruno Lecat tresse une manière de lecture impressionniste (qu’est-ce que l’œuvre de Macquet fait naître en lui ?) et généalogique (comment l’œuvre est-elle née ?). Ces Approches tiennent du portulan. Elles sont aussi une réponse possible, aux mystères de la langue et de l’image, toutes deux partageant leur essence poétique.
"Dâh est de ces rencontres qui vous changent profondément : lorsque dans la moire du jour brille soudain un vers, une ligne, lorsqu’au spectacle quotidien une photographie de Macquet vient s’inviter, on sait que son œuvre est entrée en vous, non comme un corps étranger, mais comme la pièce qui manquait…" (Bruno Lecat)
Genèse du livre
Nouvelles impressions de Dâh : approches du désir
À l’origine, l’idée d’en écrire un livre ne m’a pas du tout traversé l’esprit. Il s’agissait – le choc passé de la première lecture de Dâh, dans la nuit khmère (Lurlure, 2022) – de faire quelque chose de tout ce qui s’était mis à bouillonner en moi. L’œuvre de Christophe Macquet m’était, à vrai dire, plutôt familière : au début des années 2000, je m’étais intéressé à ses « récits photographiques » : Anoche hubo una tormenta. J’explorais ses photographies, découvrant une œuvre singulière, dont la chronique, comme une pierre exhumée, est toujours visible : il s’agit De la disparition des Récits photographiques de Christophe Macquet.
Mes Approches de Dâh, me formulais-je, seront un portulan personnel pour traverser cette « nuit khmère ». D’un voyage au Cambodge – lointain déjà – subsistent en moi des impressions sonores, visuelles, olfactives. Phnom Penh, Siem Reap, Angkor, routes de latérite scandées de palmiers verts, sourires, fantômes inquiétants du passé. L’anecdote pourrait sembler superflue, si elle ne venait me rappeler que ce séjour fut trop court pour prétendre avoir « compris » quoi que ce soit, mais assez prégnant pour que la lecture de Dâh vienne, aujourd’hui, déployer des corolles que je croyais oubliées. Les Approches sont donc un nouveau voyage.