Hommage à Pierre Reverdy – « Pêcheurs d’étoiles », par Sandra Hurtado-Ros et Gérard Zuchetto, Scène Nationale Grand Narbonne, 7 avril 2023

Spectacle poético-musical bilingue français et occitan
pour chant piano et Orchestre de Chambre, récitant et comédien

Création originale avril 2023 dans le cadre des célébrations du poète Pierre Reverdy

 

Sandra Hurtado Ròs – chant, piano, compositions
Gerard Zuchetto – chant, récitant, compositions
Claire Masson – violoncelle, orchestrations
Bertrand Bayle – direction d’orchestre
Patricia Capdevielle – comédienne
Jean-Michel Hernández – comédien
Caroline Menuge et Fanny Bellaube – violons
Cécile Varliette – alto
Agnalys Hager – hautbois
André-Marc Delcourt et Laurence Fraisse – flûtes
Jean Charles Viven – basson
Alain Franco – cor

« Il y a le mot qui chante
Et le bruit du décor
Le vent qui passe et entre
Le ciel gonflé de larmes
Et l’œil plein jusqu’au bord
Enfin ce sont ces cris mêlés dans la voiture
Une foule qui passe à chaque coin de rue (…) »

Pierre Reverdy, poèmes 1913-1949, Pêcheurs d’étoiles, éd. Mercure de France

en partenariat avec
La Médiathèque du Grand Narbonne – La Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne
Ministère de la Culture
Le Théâtre Scène Nationale de Narbonne
La Région Occitanie
Trob’Art Productions
Tròba Vox Éditions
Écran Sud

 

Pierre Reverdy, (11 septembre 1889, Narbonne – 17 juin1960, Solesmnes)

Pierre Reverdy venait d’une famille de sculpteurs, de tailleurs de pierre d’église. Toute sa vie en sera marquée par un sentiment de religiosité profonde. Il poursuivit ses études à Toulouse et à Narbonne, imprégné de la culture occitane jusqu’à ses 21 ans. Il arrive à Paris en octobre 1910. À Montmartre, au célèbre Bateau-Lavoir, il rencontre ses premiers amis : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault et Tristan Tzara. Pendant seize ans il vit pour créer des livres. Ses compagnons sont Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse. Toutes ces années sont liées de près ou de loin à l’essor du surréalisme, dont il est l’un des inspirateurs. Sa conception de l’image poétique a en particulier une grande influence sur le jeune Breton et sa théorisation du mouvement surréaliste.
Le 15 mars 1917 paraît le premier numéro de sa revue Nord-Sud à laquelle collaborent les poètes du dadaïsme puis du surréalisme. Le titre de la revue lui est venu de nom de la compagnie de métro qui avait ouvert en 1910 la ligne reliant Montmartre à Montparnasse. Il signifiait ainsi sa volonté de « réunir ces deux foyers de la création ». Joan Miró a représenté la revue dans un tableau qui porte son nom : Nord-Sud en hommage au poète et aux artistes qu’il admirait.
Au début des années 20, il fut l’amant de Coco Chanel à qui il dédicaça de nombreux poèmes. En 1926, à l’âge de 37 ans, annonçant que « libre penseur, [il] choisi[t] librement Dieu », il se retire dans une réclusion méditative près de l’abbaye bénédictine de Solesmes où il demeure jusqu’à sa mort, à 71 ans en 1960. Là sont nés ses plus beaux recueils, tels Sources du vent, Ferraille, Le Chant des morts. Dans la dernière année de sa vie, il écrit Sable mouvant, testament poétique dans lequel il dépouille ses vers et où la voix reste en suspens (son dernier vers ne comporte pas de point final). Il veut qu’il ne demeure de lui qu’un portrait symbolique, dépouillé des détails de l’existence, et ramené à l’essentiel.
« Je vis d’abord, j’écris parfois ensuite, mais il m’arrive de sentir davantage ce que veut dire vivre en écrivant. »

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