Dès le début de la crise sanitaire, la SGDL s’est mobilisée, en lien avec le Centre national du livre et cinq organismes de gestion collective (SOFIA, SCAM, CFC, ADAGP, SAIF), pour mettre en place et délivrer des aides d’urgence aux auteurs dont les revenus ont été impactés par la crise. Depuis le 20 avril, la SGDL a ainsi versé plus de 750 aides d’urgence aux auteurs pour un montant de 773.000€.
Parallèlement, la SGDL s’est mobilisée, en lien avec l’ensemble des organisations membres du Conseil permanent des écrivains (CPE) et aux côtés du Syndicat national de l’édition (SNE) et du Syndicat de la librairie française (SLF), pour réclamer la mise en place d’un plan de relance ambitieux en faveur de la chaîne du livre, et notamment des auteurs.
L’appel lancé collectivement par l’ensemble des acteurs du monde du livre au Président de la République le 23 mai dernier (« Monsieur le Président, n’oubliez pas le livre ! ») a recueilli près de 16.000 signatures.
Dans le prolongement de ces actions, la SGDL est également intervenue auprès du Gouvernement et du Parlement pour leur soumettre plusieurs propositions de mesures concrètes destinées à soutenir, durant les mois qui viennent, les auteurs impactés par la crise :
- Exonération de cotisations sociales sans perte de droits pour tous les auteurs dès 2020 ;
- Prolongement et adaptation du fonds d’aide aux auteurs CNL-SGDL afin de couvrir toutes les pertes de revenus des auteurs durant les mois qui viennent ;
- Possibilité de cumuler l’aide du Fonds de Solidarité et celle du Fonds d’aide d’urgence CNL-SGDL ;
- Renforcement des dispositifs d’aide sociale pour les auteurs les plus fragiles ;
- Création d’un fonds de garantie pour assurer le versement des droits aux auteurs en cas de liquidation judiciaire de leur éditeur ;
- Abaissement à 5,5 % de la TVA sur les droits d’auteur, actuellement de 10%… ;
- Un plan de relance économique ambitieux par la Commission européenne en faveur des créateurs.
En réponse à cette mobilisation, le Gouvernement vient d’annoncer aujourd’hui un plan de soutien pour le secteur du livre , qui comporte plusieurs mesures destinées aux auteurs, dont certaines rejoignent les propositions formulées par la SGDL et le Conseil permanent des écrivains :
– Prolongation du Fonds de Solidarité , accessible aux auteurs, jusqu’à la fin de l’année 2020 ;
– Exonération forfaitaire de quatre mois de cotisations sociales pour les auteurs (mars à juin 2020) ;
– Lancement d’un programme de commandes publiques ouvert aux auteurs du livre ;
– Une enveloppe de 3 M€ disponible sur le budget du Plan d’urgence du CNL, mobilisables pour renforcer des dispositifs mis en place en faveur des auteurs notamment ;
– L’aide d’urgence aux auteurs CNL-SGDL (jusqu’à 1500 € / mois) est quant à elle prolongée jusqu’au mois de juin. Les auteurs ayant subi des pertes de revenus durant les mois de mars, avril, mai et juin 2020 peuvent solliciter cette aide par ce lien.
La SGDL salue ces premières mesures annoncées pour 2020, mais reste mobilisée pour obtenir des mesures complémentaires, l’impact économique de la crise sanitaire pour les auteurs devant faire sentir ses effets au mois jusqu’en fin d’année 2021.
Aidons-nous !
Pour faire baisser le coût d’expédition des livres, consultez (signez ?) cette pétition.
https://www.change.org/Cout-Envoi-Postal-Livres-France
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Madame la Ministre de la Culture,
L’égalité est un des grands principes républicains. L’égalité de traitement entre les acteurs de la vie culturelle en résulte.
Un ministre précédent a judicieusement instauré le prix unique du livre préservant ainsi l’existence d’une offre éditoriale diversifiée, à condition que tout soit mis en œuvre pour y avoir accès.
Aujourd’hui, les frais postaux représentent une véritable entrave à la diffusion de la connaissance. Un enjeu culturel, politique dans le sens premier du terme : la circulation des idées.
Les éditeurs indépendants qui n’ont pas de structure de distribution voient leur marge disparaître dans ces coûts d’envoi. Il revient actuellement à 5,82 € pour un livre dont le poids est compris entre 250 et 500 grammes, soit 30 % du prix d’un livre à 20 € !
La poste propose toutefois une autre tarification bien plus attractive (1,42 € dans l’exemple précédent), mais il est réservé aux envois pour l’Europe. Sa motivation est louable : elle veut « Promouvoir la culture française dans le monde », « se mettre au service du rayonnement de la culture française avec une solution pour l’envoi de livres ».
Madame la Ministre:
– La France ne fait-elle pas partie de l’Europe ?
– La promotion de la culture française ne devrait-elle pas être en priorité orientée vers les Français ?
– Trouvez-vous normal qu’un envoi soit facturé, au fin fond de la Finlande, trois fois moins cher qu’à l’intérieur de nos frontières ?
Nous comptons sur vous, Madame la Ministre de la Culture, pour que l’État, actionnaire de la Poste, use de toute son influence pour que cette discrimination géographique soit supprimée en rendant universel le tarif actuel « Livres et brochures ».
Cette mesure vous honorera et complétera la juste politique du prix unique du livre !
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération